Notions
Les définitions de notions présentées dans ce glossaire sont conçues comme provisoires et pouvant être modifiées, clarifiées ou complétées. Tout feed-back à leur sujet est le bienvenu. Il peut être adressé directement à J.-J. Ducret, ou en déposant un message sur le Forum du site.S T U V 
S
schème
Une première définition, simple mais quelque peu réductrice, est celle identifiant un schème au “canevas des actions répétables”, ou à “l’ensemble structuré des caractères généralisables d’une action”. L’emploi spontané que Piaget fait de cette notion est cependant plus riche. Le schème y est considéré comme un organe sensori-moteur ou purement notionnel d’organisation et de transformation d’une réalité, matérielle ou non (une scène du passé par exemple), considérée par le sujet.
Définition élargie
"Un schème est la structure ou l'organisation des actions telles qu'elles se transfèrent ou se généralisent lors de la répétition de cette action en des circonstances semblables ou analogues" (La psychologie de l’enfant, p. 11).
"Le schème d'une action n'est ni perceptible (on perçoit une action particulière mais non pas son schème) ni directement introspectible et l'on ne prend conscience de ses implications qu'en répétant l'action et en comparant ses résultats successifs" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 14, p. 251).
"Nous appelons schèmes sensori-moteurs les organisations sensori-motrices susceptibles d'application à un ensemble de situations analogues et témoignant ainsi d'assimilations reproductrices (répétition de mêmes activités), récognitives (reconnaître les objets en leur attribuant une signification en fonction du schème) et généralisatrices (avec différenciations en fonction de situations nouvelles)" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 2, p. 46).
La notion de schème, que l'on trouve déjà chez Kant et chez Bergson, est l'une des plus importantes de la conception piagétienne des activités psychologiques. Elle est riche de significations que les esquisses de définition proposées en divers ouvrages de l'oeuvre de Piaget n'expriment pas complètement.
La définition la plus simple, mais aussi la plus réductrice, est celle identifiant le schème au “canevas des actions répétables”, ou à “l’ensemble structuré des caractères généralisables d’une action”, ou enfin, selon Apostel, Mays, Morf et Piaget , “la structure commune qui caractérise une classe d’actions équivalentes” (ces formules sont extraites du dictionnaire d’épistémologie génétique de A. Battro, sous l’article "schème"). Cette première définition rapproche le schème de la notion informatique d’organigramme. Elle permet de capturer l’ordre logico-mathématique inhérent à toute activité psychologique, mais elle laisse échapper la dimension biologique ou cybernétique des entités visées par Piaget dans ses diverses recherches.
Le schème est en effet non seulement une structure, mais aussi un organe réalisant des transformations matérielles et logico-mathématiques finalisées sur les objets de sa “niche écologique”. Pour prendre un exemple dans la classe des conduites sensori-motrices, le schème de la succion est la totalité psycho-biologique organisée qui permet à un enfant de s’alimenter physiquement au début de sa vie. Outre son incorporation biologique, ce schème, comme tout autre, comprend aussi bien des savoir-faire que des savoirs, une dimension motivationnelle et affective, qu’une dimension cognitive.
La psychologie génétique a mis en lumière un grand nombre de schèmes accomplissant des fonctions variées (organisation de l’univers de l’action, organisation de l’univers de la pensée, organisation des relations interpersonnelles, schèmes de contrôle ou de régulation, etc.). A ce jour il n’existe pourtant que des ébauches d’une systématique raisonnée de ces entités et d’établissement d’une théorie des schèmes. Piaget a par exemple montré comment, lors de son fonctionnement, un schème tend à assimiler les éléments de son milieu en leur fournissant du même coup leur signification fonctionnelle, et s’adapte ou s’accommode à leurs particularités. Dans son étude de 1936 sur la naissance de l’intelligence, il a également montré comment des schèmes peuvent se différencier, généraliser leur champ d’application, se coordonner en des organes supérieurs d’assimilation et de transformation matérielles et logiques des objets auxquels ils s’appliquent, etc. Mais il reste beaucoup à faire pour que nous ayons une idée plus exhaustive et précise de l’organisation d’ensemble des schèmes propres aux êtres vivants, autant aux différentes étapes de l’évolution des espèces qu’aux différentes étapes de développement des individus de ces espèces.
"Le schème d'une action n'est ni perceptible (on perçoit une action particulière mais non pas son schème) ni directement introspectible et l'on ne prend conscience de ses implications qu'en répétant l'action et en comparant ses résultats successifs" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 14, p. 251).
"Nous appelons schèmes sensori-moteurs les organisations sensori-motrices susceptibles d'application à un ensemble de situations analogues et témoignant ainsi d'assimilations reproductrices (répétition de mêmes activités), récognitives (reconnaître les objets en leur attribuant une signification en fonction du schème) et généralisatrices (avec différenciations en fonction de situations nouvelles)" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 2, p. 46).
La notion de schème, que l'on trouve déjà chez Kant et chez Bergson, est l'une des plus importantes de la conception piagétienne des activités psychologiques. Elle est riche de significations que les esquisses de définition proposées en divers ouvrages de l'oeuvre de Piaget n'expriment pas complètement.
La définition la plus simple, mais aussi la plus réductrice, est celle identifiant le schème au “canevas des actions répétables”, ou à “l’ensemble structuré des caractères généralisables d’une action”, ou enfin, selon Apostel, Mays, Morf et Piaget , “la structure commune qui caractérise une classe d’actions équivalentes” (ces formules sont extraites du dictionnaire d’épistémologie génétique de A. Battro, sous l’article "schème"). Cette première définition rapproche le schème de la notion informatique d’organigramme. Elle permet de capturer l’ordre logico-mathématique inhérent à toute activité psychologique, mais elle laisse échapper la dimension biologique ou cybernétique des entités visées par Piaget dans ses diverses recherches.
Le schème est en effet non seulement une structure, mais aussi un organe réalisant des transformations matérielles et logico-mathématiques finalisées sur les objets de sa “niche écologique”. Pour prendre un exemple dans la classe des conduites sensori-motrices, le schème de la succion est la totalité psycho-biologique organisée qui permet à un enfant de s’alimenter physiquement au début de sa vie. Outre son incorporation biologique, ce schème, comme tout autre, comprend aussi bien des savoir-faire que des savoirs, une dimension motivationnelle et affective, qu’une dimension cognitive.
La psychologie génétique a mis en lumière un grand nombre de schèmes accomplissant des fonctions variées (organisation de l’univers de l’action, organisation de l’univers de la pensée, organisation des relations interpersonnelles, schèmes de contrôle ou de régulation, etc.). A ce jour il n’existe pourtant que des ébauches d’une systématique raisonnée de ces entités et d’établissement d’une théorie des schèmes. Piaget a par exemple montré comment, lors de son fonctionnement, un schème tend à assimiler les éléments de son milieu en leur fournissant du même coup leur signification fonctionnelle, et s’adapte ou s’accommode à leurs particularités. Dans son étude de 1936 sur la naissance de l’intelligence, il a également montré comment des schèmes peuvent se différencier, généraliser leur champ d’application, se coordonner en des organes supérieurs d’assimilation et de transformation matérielles et logiques des objets auxquels ils s’appliquent, etc. Mais il reste beaucoup à faire pour que nous ayons une idée plus exhaustive et précise de l’organisation d’ensemble des schèmes propres aux êtres vivants, autant aux différentes étapes de l’évolution des espèces qu’aux différentes étapes de développement des individus de ces espèces.
- Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
"Un schème est la structure ou l'organisation des actions telles qu'elles se transfèrent ou se généralisent lors de la répétition de cette action en des circonstances semblables ou analogues" (La psychologie de l’enfant, p. 11).
"Le schème d'une action n'est ni perceptible (on perçoit une action particulière mais non pas son schème) ni directement introspectible et l'on ne prend conscience de ses implications qu'en répétant l'action et en comparant ses résultats successifs" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 14, p. 251).
"Nous appelons schèmes sensori-moteurs les organisations sensori-motrices susceptibles d'application à un ensemble de situations analogues et témoignant ainsi d'assimilations reproductrices (répétition de mêmes activités), récognitives (reconnaître les objets en leur attribuant une signification en fonction du schème) et généralisatrices (avec différenciations en fonction de situations nouvelles)" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 2, p. 46).
La notion de schème, que l'on trouve déjà chez Kant et chez Bergson, est l'une des plus importantes de la conception piagétienne des activités psychologiques. Elle est riche de significations que les esquisses de définition proposées en divers ouvrages de l'oeuvre de Piaget n'expriment pas complètement.
La définition la plus simple, mais aussi la plus réductrice, est celle identifiant le schème au “canevas des actions répétables”, ou à “l’ensemble structuré des caractères généralisables d’une action”, ou enfin, selon Apostel, Mays, Morf et Piaget , “la structure commune qui caractérise une classe d’actions équivalentes” (ces formules sont extraites du dictionnaire d’épistémologie génétique de A. Battro, sous l’article "schème"). Cette première définition rapproche le schème de la notion informatique d’organigramme. Elle permet de capturer l’ordre logico-mathématique inhérent à toute activité psychologique, mais elle laisse échapper la dimension biologique ou cybernétique des entités visées par Piaget dans ses diverses recherches.
Le schème est en effet non seulement une structure, mais aussi un organe réalisant des transformations matérielles et logico-mathématiques finalisées sur les objets de sa “niche écologique”. Pour prendre un exemple dans la classe des conduites sensori-motrices, le schème de la succion est la totalité psycho-biologique organisée qui permet à un enfant de s’alimenter physiquement au début de sa vie. Outre son incorporation biologique, ce schème, comme tout autre, comprend aussi bien des savoir-faire que des savoirs, une dimension motivationnelle et affective, qu’une dimension cognitive.
La psychologie génétique a mis en lumière un grand nombre de schèmes accomplissant des fonctions variées (organisation de l’univers de l’action, organisation de l’univers de la pensée, organisation des relations interpersonnelles, schèmes de contrôle ou de régulation, etc.). A ce jour il n’existe pourtant que des ébauches d’une systématique raisonnée de ces entités et d’établissement d’une théorie des schèmes. Piaget a par exemple montré comment, lors de son fonctionnement, un schème tend à assimiler les éléments de son milieu en leur fournissant du même coup leur signification fonctionnelle, et s’adapte ou s’accommode à leurs particularités. Dans son étude de 1936 sur la naissance de l’intelligence, il a également montré comment des schèmes peuvent se différencier, généraliser leur champ d’application, se coordonner en des organes supérieurs d’assimilation et de transformation matérielles et logiques des objets auxquels ils s’appliquent, etc. Mais il reste beaucoup à faire pour que nous ayons une idée plus exhaustive et précise de l’organisation d’ensemble des schèmes propres aux êtres vivants, autant aux différentes étapes de l’évolution des espèces qu’aux différentes étapes de développement des individus de ces espèces.
"Le schème d'une action n'est ni perceptible (on perçoit une action particulière mais non pas son schème) ni directement introspectible et l'on ne prend conscience de ses implications qu'en répétant l'action et en comparant ses résultats successifs" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 14, p. 251).
"Nous appelons schèmes sensori-moteurs les organisations sensori-motrices susceptibles d'application à un ensemble de situations analogues et témoignant ainsi d'assimilations reproductrices (répétition de mêmes activités), récognitives (reconnaître les objets en leur attribuant une signification en fonction du schème) et généralisatrices (avec différenciations en fonction de situations nouvelles)" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 2, p. 46).
La notion de schème, que l'on trouve déjà chez Kant et chez Bergson, est l'une des plus importantes de la conception piagétienne des activités psychologiques. Elle est riche de significations que les esquisses de définition proposées en divers ouvrages de l'oeuvre de Piaget n'expriment pas complètement.
La définition la plus simple, mais aussi la plus réductrice, est celle identifiant le schème au “canevas des actions répétables”, ou à “l’ensemble structuré des caractères généralisables d’une action”, ou enfin, selon Apostel, Mays, Morf et Piaget , “la structure commune qui caractérise une classe d’actions équivalentes” (ces formules sont extraites du dictionnaire d’épistémologie génétique de A. Battro, sous l’article "schème"). Cette première définition rapproche le schème de la notion informatique d’organigramme. Elle permet de capturer l’ordre logico-mathématique inhérent à toute activité psychologique, mais elle laisse échapper la dimension biologique ou cybernétique des entités visées par Piaget dans ses diverses recherches.
Le schème est en effet non seulement une structure, mais aussi un organe réalisant des transformations matérielles et logico-mathématiques finalisées sur les objets de sa “niche écologique”. Pour prendre un exemple dans la classe des conduites sensori-motrices, le schème de la succion est la totalité psycho-biologique organisée qui permet à un enfant de s’alimenter physiquement au début de sa vie. Outre son incorporation biologique, ce schème, comme tout autre, comprend aussi bien des savoir-faire que des savoirs, une dimension motivationnelle et affective, qu’une dimension cognitive.
La psychologie génétique a mis en lumière un grand nombre de schèmes accomplissant des fonctions variées (organisation de l’univers de l’action, organisation de l’univers de la pensée, organisation des relations interpersonnelles, schèmes de contrôle ou de régulation, etc.). A ce jour il n’existe pourtant que des ébauches d’une systématique raisonnée de ces entités et d’établissement d’une théorie des schèmes. Piaget a par exemple montré comment, lors de son fonctionnement, un schème tend à assimiler les éléments de son milieu en leur fournissant du même coup leur signification fonctionnelle, et s’adapte ou s’accommode à leurs particularités. Dans son étude de 1936 sur la naissance de l’intelligence, il a également montré comment des schèmes peuvent se différencier, généraliser leur champ d’application, se coordonner en des organes supérieurs d’assimilation et de transformation matérielles et logiques des objets auxquels ils s’appliquent, etc. Mais il reste beaucoup à faire pour que nous ayons une idée plus exhaustive et précise de l’organisation d’ensemble des schèmes propres aux êtres vivants, autant aux différentes étapes de l’évolution des espèces qu’aux différentes étapes de développement des individus de ces espèces.
schème de proportionnalité
Le schème de proportionnalité a pour objet d'assimilation les situations dans lesquelles un double système d'actions ou d'opérations intervient. Un cas particulièrement simple est celui de la balance à deux bras auxquels on peut suspendre des poids plus ou moins lourds. Dans ce cas les deux facteurs qui agissent sur le comportement de la balance sont ceux de la distance et celui du poids. Le schème permettant de traiter sans difficulté ce genre de situations est lié à la construction de la pensée formelle et de la structure de groupe qui la caractérise (le groupe INRC).
Définition élargie
Le schème de proportionnalité a pour objet d'assimilation les situations dans lesquelles un double système d'actions ou d'opérations intervient. Un cas particulièrement simple est celui de la balance à deux bras auxquels on peut suspendre des poids plus ou moins lourds. Dans ce cas les deux facteurs qui agissent sur le comportement de la balance sont ceux de la distance et celui du poids.
Le schème permettant de traiter sans difficulté ce genre de situations est lié à la construction de la pensée formelle et de la structure de groupe qui la caractérise (le groupe INRC). Il a en effet pour particularité, comme tous les schèmes liés aux opérations formelles, de mettre en rapport les deux formes de réversibilité mises en évidence par l’analyse opératoire des conduites: l’annulation par inversion et l’annulation par rciprocité. Ainsi, dans le cas de la balance, l’addition d’un poids peut être annulée soit par la soustraction d’un poids égal, soit en rapprochant du centre de la balance le poids résultant de cette addition.
Le schème permettant de traiter sans difficulté ce genre de situations est lié à la construction de la pensée formelle et de la structure de groupe qui la caractérise (le groupe INRC). Il a en effet pour particularité, comme tous les schèmes liés aux opérations formelles, de mettre en rapport les deux formes de réversibilité mises en évidence par l’analyse opératoire des conduites: l’annulation par inversion et l’annulation par rciprocité. Ainsi, dans le cas de la balance, l’addition d’un poids peut être annulée soit par la soustraction d’un poids égal, soit en rapprochant du centre de la balance le poids résultant de cette addition.
- Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Le schème de proportionnalité a pour objet d'assimilation les situations dans lesquelles un double système d'actions ou d'opérations intervient. Un cas particulièrement simple est celui de la balance à deux bras auxquels on peut suspendre des poids plus ou moins lourds. Dans ce cas les deux facteurs qui agissent sur le comportement de la balance sont ceux de la distance et celui du poids.
Le schème permettant de traiter sans difficulté ce genre de situations est lié à la construction de la pensée formelle et de la structure de groupe qui la caractérise (le groupe INRC). Il a en effet pour particularité, comme tous les schèmes liés aux opérations formelles, de mettre en rapport les deux formes de réversibilité mises en évidence par l’analyse opératoire des conduites: l’annulation par inversion et l’annulation par rciprocité. Ainsi, dans le cas de la balance, l’addition d’un poids peut être annulée soit par la soustraction d’un poids égal, soit en rapprochant du centre de la balance le poids résultant de cette addition.
Le schème permettant de traiter sans difficulté ce genre de situations est lié à la construction de la pensée formelle et de la structure de groupe qui la caractérise (le groupe INRC). Il a en effet pour particularité, comme tous les schèmes liés aux opérations formelles, de mettre en rapport les deux formes de réversibilité mises en évidence par l’analyse opératoire des conduites: l’annulation par inversion et l’annulation par rciprocité. Ainsi, dans le cas de la balance, l’addition d’un poids peut être annulée soit par la soustraction d’un poids égal, soit en rapprochant du centre de la balance le poids résultant de cette addition.
schème opératoire
Sortes d’organes d’assimilation et de transformation d’une réalité présente ou représentée, les schèmes opératoires sont composés d’un savoir-faire et d’un savoir lié à la construction des structures opératoires. Ainsi le schème opératoire de la sériation des longueurs est une méthode efficace consistant à rechercher le plus long des objets restants (jusqu’à épuisement de la collection d’objets à sérier), méthode que lenfant sait retrouver sans problème lorsqu’il a acquis la notion de relation asymétrique de longueur.
Définition élargie
Sortes d’organes d’assimilation et de transformation d’une réalité présente ou représentée, les schèmes opératoires sont composés d’un savoir-faire et d’un savoir lié à la construction des structures opératoires. Les recherches réalisées sur l’apprentissage opératoire suggèrent de quelle façon ils résultent de la coordination d’un certain nombre de schèmes antérieurement acquis.
Par exemple, le schème opératoire de la sériation des longueurs est le produit de la coordination de schèmes empiriques au cours de laquelle le sujet ordonne des objets selon leur longueur, en utilisant des procédés comme le transport perceptif aboutissant à des sériations incomplètes. Au terme de leur coordination, les préopérations (ou les opérations concrètes pour la construction de schèmes opératoires formels) et les notions propres aux schèmes initiaux se regroupent de façon à former un schème stable, composé d’un procédé opératoire abstrait et de savoirs généraux sur la façon dont les opérations liées à ce procédé s’associent les unes aux autres. Dans l’exemple de la sériation des longueurs, le procédé opératoire généralement construit par les enfants consiste à trouver le plus grand des objets restants, et le savoir qui donne sens à ce procédé réside dans la conscience du lien entre les opérations d’addition et de soustraction des différences de longueur.
Par exemple, le schème opératoire de la sériation des longueurs est le produit de la coordination de schèmes empiriques au cours de laquelle le sujet ordonne des objets selon leur longueur, en utilisant des procédés comme le transport perceptif aboutissant à des sériations incomplètes. Au terme de leur coordination, les préopérations (ou les opérations concrètes pour la construction de schèmes opératoires formels) et les notions propres aux schèmes initiaux se regroupent de façon à former un schème stable, composé d’un procédé opératoire abstrait et de savoirs généraux sur la façon dont les opérations liées à ce procédé s’associent les unes aux autres. Dans l’exemple de la sériation des longueurs, le procédé opératoire généralement construit par les enfants consiste à trouver le plus grand des objets restants, et le savoir qui donne sens à ce procédé réside dans la conscience du lien entre les opérations d’addition et de soustraction des différences de longueur.
- Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Sortes d’organes d’assimilation et de transformation d’une réalité présente ou représentée, les schèmes opératoires sont composés d’un savoir-faire et d’un savoir lié à la construction des structures opératoires. Les recherches réalisées sur l’apprentissage opératoire suggèrent de quelle façon ils résultent de la coordination d’un certain nombre de schèmes antérieurement acquis.
Par exemple, le schème opératoire de la sériation des longueurs est le produit de la coordination de schèmes empiriques au cours de laquelle le sujet ordonne des objets selon leur longueur, en utilisant des procédés comme le transport perceptif aboutissant à des sériations incomplètes. Au terme de leur coordination, les préopérations (ou les opérations concrètes pour la construction de schèmes opératoires formels) et les notions propres aux schèmes initiaux se regroupent de façon à former un schème stable, composé d’un procédé opératoire abstrait et de savoirs généraux sur la façon dont les opérations liées à ce procédé s’associent les unes aux autres. Dans l’exemple de la sériation des longueurs, le procédé opératoire généralement construit par les enfants consiste à trouver le plus grand des objets restants, et le savoir qui donne sens à ce procédé réside dans la conscience du lien entre les opérations d’addition et de soustraction des différences de longueur.
Par exemple, le schème opératoire de la sériation des longueurs est le produit de la coordination de schèmes empiriques au cours de laquelle le sujet ordonne des objets selon leur longueur, en utilisant des procédés comme le transport perceptif aboutissant à des sériations incomplètes. Au terme de leur coordination, les préopérations (ou les opérations concrètes pour la construction de schèmes opératoires formels) et les notions propres aux schèmes initiaux se regroupent de façon à former un schème stable, composé d’un procédé opératoire abstrait et de savoirs généraux sur la façon dont les opérations liées à ce procédé s’associent les unes aux autres. Dans l’exemple de la sériation des longueurs, le procédé opératoire généralement construit par les enfants consiste à trouver le plus grand des objets restants, et le savoir qui donne sens à ce procédé réside dans la conscience du lien entre les opérations d’addition et de soustraction des différences de longueur.
schème perceptif
Un schème perceptif est une sorte d’organe sensori-moteur par lequel le sujet balaie un objet ou une situation qui s’offre à lui (pour l’être humain ce sera en général la vue ou le toucher). Un exemple est celui par lequel un sujet déplace son regard d’une partie d’un objet à une autre, ou palpe le contour de cet objet, de manière à le reconnaître.
Définition élargie
Un schème perceptif est une sorte d’organe sensori-moteur par lequel le sujet balaie un objet ou une situation qui s’offre à lui (pour l’être humain ce sera en général la vue ou le toucher). Un exemple est celui par lequel un sujet déplace son regard d’une partie d’un objet à une autre, ou palpe le contour de cet objet, de manière à le reconnaître.
Les recherches de Piaget sur les mécanismes perceptifs lui ont permis de montrer comment le développement cognitif et intellectuel du sujet se traduit par la différenciation ou l’acquisition de schèmes perceptifs capables d’agir à un niveau très fin des activités perceptives. Le primat que Piaget accorde à l’action sur la perception signifie que, pour lui, les schèmes perceptifs sont le plus souvent une composante de schèmes sensori-moteurs dont le but n’est pas de percevoir mais d’agir sur la réalité présente.
Les recherches de Piaget sur les mécanismes perceptifs lui ont permis de montrer comment le développement cognitif et intellectuel du sujet se traduit par la différenciation ou l’acquisition de schèmes perceptifs capables d’agir à un niveau très fin des activités perceptives. Le primat que Piaget accorde à l’action sur la perception signifie que, pour lui, les schèmes perceptifs sont le plus souvent une composante de schèmes sensori-moteurs dont le but n’est pas de percevoir mais d’agir sur la réalité présente.
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Un schème perceptif est une sorte d’organe sensori-moteur par lequel le sujet balaie un objet ou une situation qui s’offre à lui (pour l’être humain ce sera en général la vue ou le toucher). Un exemple est celui par lequel un sujet déplace son regard d’une partie d’un objet à une autre, ou palpe le contour de cet objet, de manière à le reconnaître.
Les recherches de Piaget sur les mécanismes perceptifs lui ont permis de montrer comment le développement cognitif et intellectuel du sujet se traduit par la différenciation ou l’acquisition de schèmes perceptifs capables d’agir à un niveau très fin des activités perceptives. Le primat que Piaget accorde à l’action sur la perception signifie que, pour lui, les schèmes perceptifs sont le plus souvent une composante de schèmes sensori-moteurs dont le but n’est pas de percevoir mais d’agir sur la réalité présente.
Les recherches de Piaget sur les mécanismes perceptifs lui ont permis de montrer comment le développement cognitif et intellectuel du sujet se traduit par la différenciation ou l’acquisition de schèmes perceptifs capables d’agir à un niveau très fin des activités perceptives. Le primat que Piaget accorde à l’action sur la perception signifie que, pour lui, les schèmes perceptifs sont le plus souvent une composante de schèmes sensori-moteurs dont le but n’est pas de percevoir mais d’agir sur la réalité présente.
schème préopératoire
Les schèmes préopératoires sont des sortes d’organes cognitifs qui agissent sur le réel en l’organisant ou en le transformant, mais sans que ce résultat soit durablement incorporé au sein d’une structure de pensée assurant sa conservation opératoire dans le cadre d’une succession d’actions.
Définition élargie
Les schèmes préopératoires sont des sortes d’organes cognitifs qui agissent sur le réel en l’organisant ou en le transformant, mais sans que ce résultat soit durablement incorporé au sein d’une structure de pensée assurant sa conservation opératoire dans le cadre d’une succession d’actions.
Un sujet du niveau préopératoire peut ainsi savoir que pour avoir plus de billes dans une collection de billes il suffit d’en ajouter; que pour en avoir moins, il suffit d’en ôter. Il y a là deux savoirs liés à deux schèmes préopératoires. Mais comme il ne les a pas encore coordonnés pour former un schème opratoire, après avoir ajouté les billes, il ne sait pas que l’ancienne quantité est présente au sein du résultat de l’addition; et il peut croire que le retour au point de départ aboutira à avoir plus de billes, dans la mesure où on est passé par un état où, selon lui, il y en a plus. Si on lui fait constater qu’un retour est possible, il devra se souvenir d’un tel constat pour avoir l’idée d’une conservation dont le statut sera alors empirique. Le sujet opératoire, lui, n’a pas besoin d’un tel souvenir. Il sait que si l’on ajoute des billes à une collection, il est possible de revenir au point de départ en ôtant la même quantité (cela qu’on le fasse aujourd’hui ou demain n’a logiquement ou mathématiquement aucune importance), de même qu’il sait que l’ancienne quantité de billes n’a pas varié.
Un sujet du niveau préopératoire peut ainsi savoir que pour avoir plus de billes dans une collection de billes il suffit d’en ajouter; que pour en avoir moins, il suffit d’en ôter. Il y a là deux savoirs liés à deux schèmes préopératoires. Mais comme il ne les a pas encore coordonnés pour former un schème opratoire, après avoir ajouté les billes, il ne sait pas que l’ancienne quantité est présente au sein du résultat de l’addition; et il peut croire que le retour au point de départ aboutira à avoir plus de billes, dans la mesure où on est passé par un état où, selon lui, il y en a plus. Si on lui fait constater qu’un retour est possible, il devra se souvenir d’un tel constat pour avoir l’idée d’une conservation dont le statut sera alors empirique. Le sujet opératoire, lui, n’a pas besoin d’un tel souvenir. Il sait que si l’on ajoute des billes à une collection, il est possible de revenir au point de départ en ôtant la même quantité (cela qu’on le fasse aujourd’hui ou demain n’a logiquement ou mathématiquement aucune importance), de même qu’il sait que l’ancienne quantité de billes n’a pas varié.
sciences cognitives
La notion de sciences cognitives couvre l’ensemble des disciplines qui portent sur le fonctionnement de l’intelligence (et beaucoup plus généralement sur le traitement de toute information, de quelque niveau qu’elle soit), ainsi que celles qui portent sur les connaissances, alors entendues en un sens très général et parfois abusif. Sont considérées comme membres des sciences cognitives, en vrac, l’intelligence artificielle, la philosophie de l’esprit, l’épistémologie, la psychologie cognitive, génétique ou non, la linguistique, la biologie dite cognitive, l’immunologie, l’anthropologie culturelle, etc.
Définition élargie
La notion de science(s) cognitive(s) couvre l’ensemble des disciplines qui portent sur le fonctionnement de l’intelligence (et beaucoup plus généralement sur le traitement de toute information, de quelque niveau qu’elle soit), ainsi que celles qui portent sur les connaissances, alors entendues en un sens très général et parfois abusif.
Sont considérées comme membres des sciences cognitives, en vrac, l’intelligence artificielle, la philosophie de l’esprit, l’épistémologie, la psychologie cognitive, génétique ou non, la linguistique, la biologie dite cognitive, l’immunologie, l’anthropologie culturelle, etc. Ce rassemblement couvre à peu près le même ensemble que celui visé par la cybernétique, à la différence près que celle-ci n’inclut traditionnellement pas les objets de la philosophie de l’esprit et de l’épistémologie (à quelques exceptions près), mais inclut au contraire des sciences de l’ingénieur concernées par le traitement des signaux et les mécanismes de contrôle et de régulation.
Un tel regroupement disciplinaire a-t-il un quelconque intérêt? Oui, si les analogies que l’on peut tirer entre des objets appartenant à des disciplines de niveaux très différents facilitent l’élaboration de cadres interprétatifs plus puissants et plus riches des phénomènes en question. Mais il est évident que les pièges sont aussi nombreux que les avantages, notamment le risque de réduire les propriétés d’une certaine classe d’objets aux propriétés d’une autre classe.
Sont considérées comme membres des sciences cognitives, en vrac, l’intelligence artificielle, la philosophie de l’esprit, l’épistémologie, la psychologie cognitive, génétique ou non, la linguistique, la biologie dite cognitive, l’immunologie, l’anthropologie culturelle, etc. Ce rassemblement couvre à peu près le même ensemble que celui visé par la cybernétique, à la différence près que celle-ci n’inclut traditionnellement pas les objets de la philosophie de l’esprit et de l’épistémologie (à quelques exceptions près), mais inclut au contraire des sciences de l’ingénieur concernées par le traitement des signaux et les mécanismes de contrôle et de régulation.
Un tel regroupement disciplinaire a-t-il un quelconque intérêt? Oui, si les analogies que l’on peut tirer entre des objets appartenant à des disciplines de niveaux très différents facilitent l’élaboration de cadres interprétatifs plus puissants et plus riches des phénomènes en question. Mais il est évident que les pièges sont aussi nombreux que les avantages, notamment le risque de réduire les propriétés d’une certaine classe d’objets aux propriétés d’une autre classe.
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La notion de science(s) cognitive(s) couvre l’ensemble des disciplines qui portent sur le fonctionnement de l’intelligence (et beaucoup plus généralement sur le traitement de toute information, de quelque niveau qu’elle soit), ainsi que celles qui portent sur les connaissances, alors entendues en un sens très général et parfois abusif.
Sont considérées comme membres des sciences cognitives, en vrac, l’intelligence artificielle, la philosophie de l’esprit, l’épistémologie, la psychologie cognitive, génétique ou non, la linguistique, la biologie dite cognitive, l’immunologie, l’anthropologie culturelle, etc. Ce rassemblement couvre à peu près le même ensemble que celui visé par la cybernétique, à la différence près que celle-ci n’inclut traditionnellement pas les objets de la philosophie de l’esprit et de l’épistémologie (à quelques exceptions près), mais inclut au contraire des sciences de l’ingénieur concernées par le traitement des signaux et les mécanismes de contrôle et de régulation.
Un tel regroupement disciplinaire a-t-il un quelconque intérêt? Oui, si les analogies que l’on peut tirer entre des objets appartenant à des disciplines de niveaux très différents facilitent l’élaboration de cadres interprétatifs plus puissants et plus riches des phénomènes en question. Mais il est évident que les pièges sont aussi nombreux que les avantages, notamment le risque de réduire les propriétés d’une certaine classe d’objets aux propriétés d’une autre classe.
Sont considérées comme membres des sciences cognitives, en vrac, l’intelligence artificielle, la philosophie de l’esprit, l’épistémologie, la psychologie cognitive, génétique ou non, la linguistique, la biologie dite cognitive, l’immunologie, l’anthropologie culturelle, etc. Ce rassemblement couvre à peu près le même ensemble que celui visé par la cybernétique, à la différence près que celle-ci n’inclut traditionnellement pas les objets de la philosophie de l’esprit et de l’épistémologie (à quelques exceptions près), mais inclut au contraire des sciences de l’ingénieur concernées par le traitement des signaux et les mécanismes de contrôle et de régulation.
Un tel regroupement disciplinaire a-t-il un quelconque intérêt? Oui, si les analogies que l’on peut tirer entre des objets appartenant à des disciplines de niveaux très différents facilitent l’élaboration de cadres interprétatifs plus puissants et plus riches des phénomènes en question. Mais il est évident que les pièges sont aussi nombreux que les avantages, notamment le risque de réduire les propriétés d’une certaine classe d’objets aux propriétés d’une autre classe.
sédum
Petites plantes à feuilles charnues qui croissent sur les vieux murs ou sur les rocailles.
sélection naturelle
La sélection naturelle est, pour les biologistes darwiniens, le mécanisme central de l’évolution des espèces. Parmi les variations entre les organismes d’une espèce qui résultent des différences entre leurs systèmes génétiques, celles qui, toutes choses égales par ailleurs, augmentent la probabilité de reproduction du matériel héréditaire concerné, auront tendance à se généraliser au sein de la population, modifiant ainsi peu à peu les caractères de l’espèce.
Définition élargie
La sélection naturelle est, pour les biologistes darwiniens, le mécanisme central de l’évolution des espèces. Parmi les variations entre les organismes d’une espèce qui résultent des différences entre leurs systèmes génétiques, celles qui, toutes choses égales par ailleurs, augmentent la probabilité de reproduction du matériel héréditaire concerné, auront tendance à se généraliser au sein de la population, modifiant ainsi peu à peu les caractères de l’espèce.
Ce mécanisme, très (trop?) simple et élégant, a été considéré par nombre de biologistes, dont Piaget, comme incapable d’expliquer à lui seul l’évolution de la vie, dans la mesure où, sous sa forme brute, il accorde une place considérable au hasard (comment des variations aléatoires pourraient-elles avoir conduit à l’apparition des organes complexes? Telle est la grande objection qui n’a pas cessé d’être portée contre l’explication darwinienne).
Ce mécanisme, très (trop?) simple et élégant, a été considéré par nombre de biologistes, dont Piaget, comme incapable d’expliquer à lui seul l’évolution de la vie, dans la mesure où, sous sa forme brute, il accorde une place considérable au hasard (comment des variations aléatoires pourraient-elles avoir conduit à l’apparition des organes complexes? Telle est la grande objection qui n’a pas cessé d’être portée contre l’explication darwinienne).
- Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
La sélection naturelle est, pour les biologistes darwiniens, le mécanisme central de l’évolution des espèces. Parmi les variations entre les organismes d’une espèce qui résultent des différences entre leurs systèmes génétiques, celles qui, toutes choses égales par ailleurs, augmentent la probabilité de reproduction du matériel héréditaire concerné, auront tendance à se généraliser au sein de la population, modifiant ainsi peu à peu les caractères de l’espèce.
Ce mécanisme, très (trop?) simple et élégant, a été considéré par nombre de biologistes, dont Piaget, comme incapable d’expliquer à lui seul l’évolution de la vie, dans la mesure où, sous sa forme brute, il accorde une place considérable au hasard (comment des variations aléatoires pourraient-elles avoir conduit à l’apparition des organes complexes? Telle est la grande objection qui n’a pas cessé d’être portée contre l’explication darwinienne).
Ce mécanisme, très (trop?) simple et élégant, a été considéré par nombre de biologistes, dont Piaget, comme incapable d’expliquer à lui seul l’évolution de la vie, dans la mesure où, sous sa forme brute, il accorde une place considérable au hasard (comment des variations aléatoires pourraient-elles avoir conduit à l’apparition des organes complexes? Telle est la grande objection qui n’a pas cessé d’être portée contre l’explication darwinienne).
série subjective
La notion de série subjective a été proposée par Piaget dans son interprétation du développement du temps sensori-moteur chez le nourrisson, parallèlement à celle de groupe subjectif qu’il a utilisée pour caractériser un regroupement incomplet des actions de déplacement. Dans le cas des séries subjectives, le bébé ne tient pas compte de l’ordre objectif qui relie les événements extérieurs les uns aux autres et cherche à faire surgir ces événements directement de son action.
Définition élargie
La notion de série subjective a été proposée par Piaget dans son interprétation du développement du temps sensori-moteur chez le nourrisson, parallèlement à celle de groupe subjectif qu’il a utilisée pour caractériser un regroupement incomplet des actions de déplacement. Le caractère incomplet de ce regroupement des déplacements a pour conséquence que les déplacements des "objets" entourant l’enfant sont toujours rapportés à l’action de celui-ci (il y a en particulier confusion entre les mouvements apparents, dus au déplacement du sujet, et les mouvements réels des objets). Quelque chose de similaire se produit pour les séries subjectives: le bébé ne tient pas compte de l’ordre objectif qui relie les événements extérieurs les uns aux autres et cherche à faire surgir ces événements directement de son action.
L’usage restreint de la notion de groupe aux seules actions spatiales illustre le fait que cette notion n’a pas encore, chez Piaget et au milieu des années trente, la portée qu’elle aura dès la fin de la même décennie.
L’usage restreint de la notion de groupe aux seules actions spatiales illustre le fait que cette notion n’a pas encore, chez Piaget et au milieu des années trente, la portée qu’elle aura dès la fin de la même décennie.
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La notion de série subjective a été proposée par Piaget dans son interprétation du développement du temps sensori-moteur chez le nourrisson, parallèlement à celle de groupe subjectif qu’il a utilisée pour caractériser un regroupement incomplet des actions de déplacement. Le caractère incomplet de ce regroupement des déplacements a pour conséquence que les déplacements des "objets" entourant l’enfant sont toujours rapportés à l’action de celui-ci (il y a en particulier confusion entre les mouvements apparents, dus au déplacement du sujet, et les mouvements réels des objets). Quelque chose de similaire se produit pour les séries subjectives: le bébé ne tient pas compte de l’ordre objectif qui relie les événements extérieurs les uns aux autres et cherche à faire surgir ces événements directement de son action.
L’usage restreint de la notion de groupe aux seules actions spatiales illustre le fait que cette notion n’a pas encore, chez Piaget et au milieu des années trente, la portée qu’elle aura dès la fin de la même décennie.
L’usage restreint de la notion de groupe aux seules actions spatiales illustre le fait que cette notion n’a pas encore, chez Piaget et au milieu des années trente, la portée qu’elle aura dès la fin de la même décennie.
signal
Du point de vue du sujet (ou de l’animal) auquel on fait acquérir un schème réflexe, le signal apparaît comme lié à ce qui va surgir ou simplement comme un stimulus usuel, assimilé à ce schème. En raison du caractère très élémentaire des comportements intervenant dans ces apprentissages, Piaget distingue le signal de l’indice au sens strict, qui, utilisé dès les premières conduites intelligentes, au quatrième stade du développement sensori-moteur, apparaît au sujet en tant que représentant d’une réalité non perçue, à laquelle cet indice est physiquement lié.
Définition élargie
Si au sens usuel du terme les signaux, comme ceux de la circulation routière appartiennent à l’ensemble des signifiants conventionnels, en psychologie la notion de signal est utilisée surtout dans le contexte des recherches sur les réflexes conditionnés, ou, chez Piaget, en relation avec sa description des habitudes élémentaires.
Du point de vue du sujet (ou de l’animal) auquel on fait acquérir un schème réflexe, le signal apparaît alors comme lié à ce qui va surgir ou simplement comme un stimulus usuel, assimilé à ce schème. En raison du caractère très élémentaire des comportements intervenant dans ces apprentissages, Piaget distingue le signal de l’indice au sens strict, qui, utilisé dès les premières conduites intelligentes au quatrième stade du développement sensori-moteur, apparaît au sujet en tant que représentant d’une réalité non perçue, à laquelle cet indice est physiquement lié.
Du point de vue du sujet (ou de l’animal) auquel on fait acquérir un schème réflexe, le signal apparaît alors comme lié à ce qui va surgir ou simplement comme un stimulus usuel, assimilé à ce schème. En raison du caractère très élémentaire des comportements intervenant dans ces apprentissages, Piaget distingue le signal de l’indice au sens strict, qui, utilisé dès les premières conduites intelligentes au quatrième stade du développement sensori-moteur, apparaît au sujet en tant que représentant d’une réalité non perçue, à laquelle cet indice est physiquement lié.
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Si au sens usuel du terme les signaux, comme ceux de la circulation routière appartiennent à l’ensemble des signifiants conventionnels, en psychologie la notion de signal est utilisée surtout dans le contexte des recherches sur les réflexes conditionnés, ou, chez Piaget, en relation avec sa description des habitudes élémentaires.
Du point de vue du sujet (ou de l’animal) auquel on fait acquérir un schème réflexe, le signal apparaît alors comme lié à ce qui va surgir ou simplement comme un stimulus usuel, assimilé à ce schème. En raison du caractère très élémentaire des comportements intervenant dans ces apprentissages, Piaget distingue le signal de l’indice au sens strict, qui, utilisé dès les premières conduites intelligentes au quatrième stade du développement sensori-moteur, apparaît au sujet en tant que représentant d’une réalité non perçue, à laquelle cet indice est physiquement lié.
Du point de vue du sujet (ou de l’animal) auquel on fait acquérir un schème réflexe, le signal apparaît alors comme lié à ce qui va surgir ou simplement comme un stimulus usuel, assimilé à ce schème. En raison du caractère très élémentaire des comportements intervenant dans ces apprentissages, Piaget distingue le signal de l’indice au sens strict, qui, utilisé dès les premières conduites intelligentes au quatrième stade du développement sensori-moteur, apparaît au sujet en tant que représentant d’une réalité non perçue, à laquelle cet indice est physiquement lié.
signe
La notion de signe utilisée par Piaget se rapporte en partie à la conception du linguiste Ferdinand de Saussure qui distingue les signifiants arbitraires (ne comportant pas de rapport de similitude avec ce qu’ils représentent) des signifiants "motivés", et notamment, dans une certaine acception du terme en tout cas, des symboles, qui, eux, présentent un rapport de similitude ou d’analogie avec l’objet représenté. Conformément à cette distinction, Piaget tend donc à appeler signes les signifiants arbitraires.
signifiant
Une phrase entendue, un mot lu, la balance de la justice, la trace laissée par un chamois dans la neige, la face visible d'un objet, etc., ces réalités sont des signifiants, c'est-à-dire des représentants d'une totalité à laquelle ils appartiennent (la face de l'objet pour l'objet tout entier), dont ils indiquent la présence passée (la trace dans la neige), qu'ils symbolisent (la balance pour la justice) ou qu'ils expriment ou constituent (le sens de la phrase exprimé par celle-ci). Une phrase, un mot, une trace, etc., ne sont des signifiants que parce qu'ils sont les parties co-déterminantes d'un rapport de signification qui met en jeu le signifiant, sa signification et le plus souvent une réalité visée par le sujet.
soma
Mot latin, "soma" est le terme choisi par le biologiste allemand Weismann pour désigner le corps d’un organisme, à l’exception du matériel héréditaire que celui-ci comporte et que Weismann appelle le "germen".
Définition élargie
Mot latin, "soma" est le terme choisi par Weismann pour désigner le corps d’un organisme, à l’exception du matériel héréditaire que celui-ci comporte et que Weismann appelle le "germen". Cette distinction est fondamentale pour cet auteur, et elle est à la base de la doctrine néo-darwinienne apparue à la fin du dix-neuvième siècle.
Si Darwin laissait encore une certaine place à l’explication lamarckienne de l’apparition de nouveaux caractères héréditaires, à partir de la distinction introduite par Weismann, cette part laissée à la thèse d’une transmission héréditaire des caractères individuellement acquis est réduite à néant! Si le germen détermine le développement de l’organisme, l’inverse n’est pas vrai (c’est en tenant sans succès de prouver expérimentalement la thèse lamarckienne que Weismann en arrivera à soutenir la totale indépendance du germen par rapport au soma). Ce "dogme" de la non-transmissibilité des caractères acquis s’imposera avec de plus en plus de force au cours du vingtième siècle, jusqu’aux années septante tout au moins.
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Mot latin, "soma" est le terme choisi par Weismann pour désigner le corps d’un organisme, à l’exception du matériel héréditaire que celui-ci comporte et que Weismann appelle le "germen". Cette distinction est fondamentale pour cet auteur, et elle est à la base de la doctrine néo-darwinienne apparue à la fin du dix-neuvième siècle.
Si Darwin laissait encore une certaine place à l’explication lamarckienne de l’apparition de nouveaux caractères héréditaires, à partir de la distinction introduite par Weismann, cette part laissée à la thèse d’une transmission héréditaire des caractères individuellement acquis est réduite à néant! Si le germen détermine le développement de l’organisme, l’inverse n’est pas vrai (c’est en tenant sans succès de prouver expérimentalement la thèse lamarckienne que Weismann en arrivera à soutenir la totale indépendance du germen par rapport au soma). Ce "dogme" de la non-transmissibilité des caractères acquis s’imposera avec de plus en plus de force au cours du vingtième siècle, jusqu’aux années septante tout au moins.
spiritualisme
Le spiritualisme est une doctrine philosophique selon laquelle le fondement de la réalité est l’esprit. La matière ne serait que la façon dont les réalités extérieures se présentent à la conscience des sujets. Piaget ne prend pas parti dans l’ancienne controverse opposant spiritualisme et matérialisme, ou plutôt il les renvoie dos à dos. L’objet qu’il étudie comprend à la fois des aspects qui vont dans le sens de l’ancien spiritualisme (les implications logico-mathématiques), et des propriétés allant dans le sens du matérialisme (les actions matérielles). Le relativisme critique et le constructivisme permettent de ne pas s’embarrasser d’une antinomie insoluble.
stade
En psychologie génétique, il est convenu d’appeler stades les étapes de développement ou de construction d’une certaine notion ou d’une certaine compétence lorsque les trois conditions suivantes sont respectées : (1) chaque stade met en oeuvre une forme relativement stable de comportement ou de pensée pouvant être modélisée par une structure mathématique de complexité plus ou moins grande, (2) l’ordre de passage d’un stade à un autre se retrouve chez tous les sujets étudiés, et enfin (3) le passage d’un stade au suivant résulte en une intégration plus ou moins complète du dépassé dans le dépassant.
Définition élargie
"Sur le terrain de l'intelligence, nous parlerons...de stades lorsque les conditions suivantes sont remplies: 1. que la succession des conduites soit constante indépendamment des accélérations ou des retards qui peuvent modifier les âges chronologiques moyens en fonction de l'expérience acquise et du milieu social (comme des aptitudes individuelles); 2. que chaque stade soit défini non pas par une propriété simplement dominante mais par une structure d'ensemble caractérisant toutes les conduites nouvelles propres à ce stade; 3. que ces structures présentent un processus d'intégration tel que chacune soit préparée par la précédente et s'intègre dans la suivante" (Biologie et connaissance, p. 27).
En psychologie génétique, il est convenu d’appeler stades les étapes de développement ou de construction d’une certaine notion ou d’une certaine compétence lorsque les trois conditions suivantes sont respectées : (1) chaque stade met en oeuvre une forme relativement stable de comportement ou de pensée pouvant être modélisée par une structure mathématique de complexité plus ou moins grande, (2) l’ordre de passage d’un stade à un autre se retrouve chez tous les sujets étudiés, et enfin (3) le passage d’un stade au suivant résulte en une intégration plus ou moins complète du dépassé dans le dépassant.
Il est toutefois important de préciser que, aux yeux de Piaget lui-même, l'accès à un nouveau stade n'implique pas que les anciennes conduites ou les acquis des précédents stades disparaissent totalement. Il est des situations dans lesquelles les sujets se comporteront non pas selon le niveau supérieur de conduite qu'ils ont atteint, mais selon un niveau inférieur. De même, cette conception très forte n'implique pas que toutes les conduites nouvelles propres à ce stade surgissent toutes en même temps! D'une notion à l'autre, et même, d'un champ particulier d'application de cette notion à un autre, il peut y avoir des décalages plus ou moins considérables…
On trouvera un premier exposé très clair de cette conception des stades dans le chapitre 3 de La construction du réel chez l'enfant (note sur la notion de stade).
En psychologie génétique, il est convenu d’appeler stades les étapes de développement ou de construction d’une certaine notion ou d’une certaine compétence lorsque les trois conditions suivantes sont respectées : (1) chaque stade met en oeuvre une forme relativement stable de comportement ou de pensée pouvant être modélisée par une structure mathématique de complexité plus ou moins grande, (2) l’ordre de passage d’un stade à un autre se retrouve chez tous les sujets étudiés, et enfin (3) le passage d’un stade au suivant résulte en une intégration plus ou moins complète du dépassé dans le dépassant.
Il est toutefois important de préciser que, aux yeux de Piaget lui-même, l'accès à un nouveau stade n'implique pas que les anciennes conduites ou les acquis des précédents stades disparaissent totalement. Il est des situations dans lesquelles les sujets se comporteront non pas selon le niveau supérieur de conduite qu'ils ont atteint, mais selon un niveau inférieur. De même, cette conception très forte n'implique pas que toutes les conduites nouvelles propres à ce stade surgissent toutes en même temps! D'une notion à l'autre, et même, d'un champ particulier d'application de cette notion à un autre, il peut y avoir des décalages plus ou moins considérables…
On trouvera un premier exposé très clair de cette conception des stades dans le chapitre 3 de La construction du réel chez l'enfant (note sur la notion de stade).
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"Sur le terrain de l'intelligence, nous parlerons...de stades lorsque les conditions suivantes sont remplies: 1. que la succession des conduites soit constante indépendamment des accélérations ou des retards qui peuvent modifier les âges chronologiques moyens en fonction de l'expérience acquise et du milieu social (comme des aptitudes individuelles); 2. que chaque stade soit défini non pas par une propriété simplement dominante mais par une structure d'ensemble caractérisant toutes les conduites nouvelles propres à ce stade; 3. que ces structures présentent un processus d'intégration tel que chacune soit préparée par la précédente et s'intègre dans la suivante" (Biologie et connaissance, p. 27).
En psychologie génétique, il est convenu d’appeler stades les étapes de développement ou de construction d’une certaine notion ou d’une certaine compétence lorsque les trois conditions suivantes sont respectées : (1) chaque stade met en oeuvre une forme relativement stable de comportement ou de pensée pouvant être modélisée par une structure mathématique de complexité plus ou moins grande, (2) l’ordre de passage d’un stade à un autre se retrouve chez tous les sujets étudiés, et enfin (3) le passage d’un stade au suivant résulte en une intégration plus ou moins complète du dépassé dans le dépassant.
Il est toutefois important de préciser que, aux yeux de Piaget lui-même, l'accès à un nouveau stade n'implique pas que les anciennes conduites ou les acquis des précédents stades disparaissent totalement. Il est des situations dans lesquelles les sujets se comporteront non pas selon le niveau supérieur de conduite qu'ils ont atteint, mais selon un niveau inférieur. De même, cette conception très forte n'implique pas que toutes les conduites nouvelles propres à ce stade surgissent toutes en même temps! D'une notion à l'autre, et même, d'un champ particulier d'application de cette notion à un autre, il peut y avoir des décalages plus ou moins considérables…
On trouvera un premier exposé très clair de cette conception des stades dans le chapitre 3 de La construction du réel chez l'enfant (note sur la notion de stade).
En psychologie génétique, il est convenu d’appeler stades les étapes de développement ou de construction d’une certaine notion ou d’une certaine compétence lorsque les trois conditions suivantes sont respectées : (1) chaque stade met en oeuvre une forme relativement stable de comportement ou de pensée pouvant être modélisée par une structure mathématique de complexité plus ou moins grande, (2) l’ordre de passage d’un stade à un autre se retrouve chez tous les sujets étudiés, et enfin (3) le passage d’un stade au suivant résulte en une intégration plus ou moins complète du dépassé dans le dépassant.
Il est toutefois important de préciser que, aux yeux de Piaget lui-même, l'accès à un nouveau stade n'implique pas que les anciennes conduites ou les acquis des précédents stades disparaissent totalement. Il est des situations dans lesquelles les sujets se comporteront non pas selon le niveau supérieur de conduite qu'ils ont atteint, mais selon un niveau inférieur. De même, cette conception très forte n'implique pas que toutes les conduites nouvelles propres à ce stade surgissent toutes en même temps! D'une notion à l'autre, et même, d'un champ particulier d'application de cette notion à un autre, il peut y avoir des décalages plus ou moins considérables…
On trouvera un premier exposé très clair de cette conception des stades dans le chapitre 3 de La construction du réel chez l'enfant (note sur la notion de stade).
stade formel
Le stade formel marque l’achèvement de la construction des structures logiques de la pensée chez l’enfant et l’adolescent. Il est caractérisé par une forme de pensée liée à la construction des opérations formelles et à l’utilisation de la pensée hypothético-déductive. Ces opérations et cette forme de pensée permettent au sujet de considérer des ensembles de possibles, et de se détacher ainsi de la considération directe, aux moyens des opérations et des notions logico-mathématiques concrètes, des objets sensibles, perçus ou représentés.
Définition élargie
Le stade formel marque l’achèvement de la construction des structures logiques de la pensée chez l’enfant et l’adolescent. Il est caractérisé par une forme de pensée liée à la construction des opérations formelles et à l’utilisation de la pensée hypothético-déductive. Ces opérations et cette forme de pensée permettent au sujet de considérer des ensembles de possibles, et de se détacher ainsi de la considération directe, aux moyens des opérations et des notions logico-mathématiques concrètes, des objets sensibles, perçus ou représentés.
Si le stade formel marque l’achèvement de la psychogenèse de la pensée commune, il ne signifie pas la fin des constructions logiques et mathématiques. La pensée du logicien ou du mathématicien peut ainsi construire de nouvelles opérations et de nouvelles notions qui amplifient ses capacités logico-mathématiques, étant entendu que ces constructions intègrent les anciennes.
Si le stade formel marque l’achèvement de la psychogenèse de la pensée commune, il ne signifie pas la fin des constructions logiques et mathématiques. La pensée du logicien ou du mathématicien peut ainsi construire de nouvelles opérations et de nouvelles notions qui amplifient ses capacités logico-mathématiques, étant entendu que ces constructions intègrent les anciennes.
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Le stade formel marque l’achèvement de la construction des structures logiques de la pensée chez l’enfant et l’adolescent. Il est caractérisé par une forme de pensée liée à la construction des opérations formelles et à l’utilisation de la pensée hypothético-déductive. Ces opérations et cette forme de pensée permettent au sujet de considérer des ensembles de possibles, et de se détacher ainsi de la considération directe, aux moyens des opérations et des notions logico-mathématiques concrètes, des objets sensibles, perçus ou représentés.
Si le stade formel marque l’achèvement de la psychogenèse de la pensée commune, il ne signifie pas la fin des constructions logiques et mathématiques. La pensée du logicien ou du mathématicien peut ainsi construire de nouvelles opérations et de nouvelles notions qui amplifient ses capacités logico-mathématiques, étant entendu que ces constructions intègrent les anciennes.
Si le stade formel marque l’achèvement de la psychogenèse de la pensée commune, il ne signifie pas la fin des constructions logiques et mathématiques. La pensée du logicien ou du mathématicien peut ainsi construire de nouvelles opérations et de nouvelles notions qui amplifient ses capacités logico-mathématiques, étant entendu que ces constructions intègrent les anciennes.
structure mathématique
Par structure mathématique, il faut entendre les objets abstraits construits par les mathématiciens dès le milieu du dix-neuvième siècle environ. Ces structures sont, par exemple, les divers groupes exposés dans les traités modernes de mathématiques (groupe de l’addition des nombres, etc.). Contrairement au psychologue généticien, le mathématicien ne se préoccupe pas, en droit, des opérations de la pensée mathématique elle-même. Les opérations qu’il considère sont des objets supposés exister indépendamment de cette pensée.
Définition élargie
Par structure mathématique, il faut entendre les objets abstraits construits par les mathématiciens dès le milieu du dix-neuvième siècle environ. Ces structures sont, par exemple, les divers groupes exposés dans les traités modernes de mathématiques (groupe de l’addition des nombres, etc.). Contrairement au psychologue généticien, le mathématicien ne se préoccupe pas, en droit, des opérations de la pensée mathématique elle-même. Les opérations qu’il considère sont des objets supposés exister indépendamment de cette pensée.
Selon l’épistémologie génétique pourtant, ces opérations abstraites et les structures tout aussi abstraites qui les caractérisent sont, à la base, liées aux opérations inhérentes à la pensée logico-mathématique construite au cours de la psychogenèse et commune à tous les sujets (du moins dans des conditions normales).
Selon l’épistémologie génétique pourtant, ces opérations abstraites et les structures tout aussi abstraites qui les caractérisent sont, à la base, liées aux opérations inhérentes à la pensée logico-mathématique construite au cours de la psychogenèse et commune à tous les sujets (du moins dans des conditions normales).
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Par structure mathématique, il faut entendre les objets abstraits construits par les mathématiciens dès le milieu du dix-neuvième siècle environ. Ces structures sont, par exemple, les divers groupes exposés dans les traités modernes de mathématiques (groupe de l’addition des nombres, etc.). Contrairement au psychologue généticien, le mathématicien ne se préoccupe pas, en droit, des opérations de la pensée mathématique elle-même. Les opérations qu’il considère sont des objets supposés exister indépendamment de cette pensée.
Selon l’épistémologie génétique pourtant, ces opérations abstraites et les structures tout aussi abstraites qui les caractérisent sont, à la base, liées aux opérations inhérentes à la pensée logico-mathématique construite au cours de la psychogenèse et commune à tous les sujets (du moins dans des conditions normales).
Selon l’épistémologie génétique pourtant, ces opérations abstraites et les structures tout aussi abstraites qui les caractérisent sont, à la base, liées aux opérations inhérentes à la pensée logico-mathématique construite au cours de la psychogenèse et commune à tous les sujets (du moins dans des conditions normales).
structure opératoire
“Structure opératoire” s’entend en deux sens liés l’un à l’autre. Il s’agit d’abord du groupement ou du groupe particulier d’opérations résultant d’un processus d’équilibration cognitive, au terme duquel sont regroupées des actions réelles ou de pensée appartenant à une même famille épistémologique (le temps, l’espace, le nombre, les propositions, etc.). Il s’agit ensuite des propriétés mathématiques qu’acquirent ces regroupements lorsqu’ils atteignent une composabilité interne qui explique les propriétés de stabilité et de réversibilité de la pensée logico-mathématique.
Définition élargie
"Une structure est un système de transformations qui comporte des lois en tant que système (par opposition aux propriétés des éléments) et qui se conserve ou s'enrichit par le jeu même de ses transformations, sans que celles-ci aboutissent en dehors de ses frontières ou fasse appel à des éléments extérieurs. En un mot, une structure comprend ainsi les trois caractères de totalité, de transformations et d'autoréglage" (Le structuralisme, pp. 6-7).
"Les structures n'existent pas à titre de notions distinctes dans la conscience du sujet mais constituent seulement des instruments de son comportement" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 14, p. 195).
"Structure opératoire" s’entend dans deux sens liés l’un à l’autre. Il s’agit d’abord du groupement ou du groupe particulier d’opérations résultant d’un processus d’équilibration cognitive, au terme duquel sont regroupées des actions réelles ou de pensée appartenant à une même famille épistémologique (le temps, l’espace, le nombre, les propositions, etc.). Il s’agit ensuite des propriétés mathématiques qu’acquièrent ces regroupements lorsqu’ils atteignent une composabilité interne qui explique les propriétés de stabilité et de réversibilité de la pensée lorsque, par exemple, elle est confrontée au problème d’organiser de manière cohérente les activités dans l’espace et dans le temps de l’organisme qui la supporte.
Il est remarquable que l’intelligence d’un organisme se manifeste par des propriétés de groupement de ses opérations au moins partiellement isomorphes aux propriétés que les mathématiciens ont détectées dans des structures telles que celle des nombres entiers (associativité, existence d’une inverse pour toute composante du groupe, etc.).
"Les structures n'existent pas à titre de notions distinctes dans la conscience du sujet mais constituent seulement des instruments de son comportement" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 14, p. 195).
"Structure opératoire" s’entend dans deux sens liés l’un à l’autre. Il s’agit d’abord du groupement ou du groupe particulier d’opérations résultant d’un processus d’équilibration cognitive, au terme duquel sont regroupées des actions réelles ou de pensée appartenant à une même famille épistémologique (le temps, l’espace, le nombre, les propositions, etc.). Il s’agit ensuite des propriétés mathématiques qu’acquièrent ces regroupements lorsqu’ils atteignent une composabilité interne qui explique les propriétés de stabilité et de réversibilité de la pensée lorsque, par exemple, elle est confrontée au problème d’organiser de manière cohérente les activités dans l’espace et dans le temps de l’organisme qui la supporte.
Il est remarquable que l’intelligence d’un organisme se manifeste par des propriétés de groupement de ses opérations au moins partiellement isomorphes aux propriétés que les mathématiciens ont détectées dans des structures telles que celle des nombres entiers (associativité, existence d’une inverse pour toute composante du groupe, etc.).
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"Une structure est un système de transformations qui comporte des lois en tant que système (par opposition aux propriétés des éléments) et qui se conserve ou s'enrichit par le jeu même de ses transformations, sans que celles-ci aboutissent en dehors de ses frontières ou fasse appel à des éléments extérieurs. En un mot, une structure comprend ainsi les trois caractères de totalité, de transformations et d'autoréglage" (Le structuralisme, pp. 6-7).
"Les structures n'existent pas à titre de notions distinctes dans la conscience du sujet mais constituent seulement des instruments de son comportement" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 14, p. 195).
"Structure opératoire" s’entend dans deux sens liés l’un à l’autre. Il s’agit d’abord du groupement ou du groupe particulier d’opérations résultant d’un processus d’équilibration cognitive, au terme duquel sont regroupées des actions réelles ou de pensée appartenant à une même famille épistémologique (le temps, l’espace, le nombre, les propositions, etc.). Il s’agit ensuite des propriétés mathématiques qu’acquièrent ces regroupements lorsqu’ils atteignent une composabilité interne qui explique les propriétés de stabilité et de réversibilité de la pensée lorsque, par exemple, elle est confrontée au problème d’organiser de manière cohérente les activités dans l’espace et dans le temps de l’organisme qui la supporte.
Il est remarquable que l’intelligence d’un organisme se manifeste par des propriétés de groupement de ses opérations au moins partiellement isomorphes aux propriétés que les mathématiciens ont détectées dans des structures telles que celle des nombres entiers (associativité, existence d’une inverse pour toute composante du groupe, etc.).
"Les structures n'existent pas à titre de notions distinctes dans la conscience du sujet mais constituent seulement des instruments de son comportement" (Etudes d’épistémologie génétique, volume 14, p. 195).
"Structure opératoire" s’entend dans deux sens liés l’un à l’autre. Il s’agit d’abord du groupement ou du groupe particulier d’opérations résultant d’un processus d’équilibration cognitive, au terme duquel sont regroupées des actions réelles ou de pensée appartenant à une même famille épistémologique (le temps, l’espace, le nombre, les propositions, etc.). Il s’agit ensuite des propriétés mathématiques qu’acquièrent ces regroupements lorsqu’ils atteignent une composabilité interne qui explique les propriétés de stabilité et de réversibilité de la pensée lorsque, par exemple, elle est confrontée au problème d’organiser de manière cohérente les activités dans l’espace et dans le temps de l’organisme qui la supporte.
Il est remarquable que l’intelligence d’un organisme se manifeste par des propriétés de groupement de ses opérations au moins partiellement isomorphes aux propriétés que les mathématiciens ont détectées dans des structures telles que celle des nombres entiers (associativité, existence d’une inverse pour toute composante du groupe, etc.).
sujet épistémique
Du point de vue de l’épistémologie génétique, la notion de sujet épistémique, très abstraite, caractérise cette part du fonctionnement cognitif – commune à tous les sujets d’un certain niveau de développement – constitutive des notions au moyen desquelles la réalité est organisée, transformée ou expliquée. Il est le centre du fonctionnement cognitif, ou plutôt le système cognitif dans sa totalité, abstraitement détaché des composantes non proprement cognitives de ce fonctionnement.
Définition élargie
Du point de vue de l’épistémologie génétique, la notion de sujet épistémique, très abstraite, caractérise cette part du fonctionnement cognitif – commune à tous les sujets d’un certain niveau de développement – constitutive des notions au moyen desquelles la réalité est organisée, transformée ou expliquée. Il est le centre du fonctionnement cognitif, ou plutôt le système cognitif dans sa totalité, abstraitement détaché des composantes non proprement cognitives de ce fonctionnement, telles que la capacité d’attention, la plus ou moins grande part d’activité consacrée à une tâche, etc.
Pour le dire d’une autre manière, la notion de sujet épistémique est ce qui permet à Piaget d’éviter le piège du réductionnisme psychologique et de rendre compte de la genèse des notions scientifiques élémentaires et savantes, non pas à partir de facteurs psychologiques extracognitifs, mais à partir de la connaissance elle-même, telle qu’elle est construite au sein du sujet individuel (ou d’un groupe de sujets).
Le sujet épistémique est ainsi, en un sens, inclus dans le sujet psychologique (ou dans un groupe de sujets en interaction), dont il constitue une partie; mais d’un autre côté il le dépasse puisque la psychologie des sujets individuels n’a, en droit, rien à voir dans la construction des connaissances (y compris préscientifiques). Dans les faits, il est bien évident que les facteurs psychologiques non cognitifs ou non épistémiques interviennent. Une personne intéressée par un certain champ cognitif aura tendance à être plus active par rapport à celui-ci, et donc à construire davantage de notions associées à ce champ. Mais si l’on s’intéresse à la construction de ces notions et non pas à la psychologie de l’individu, alors la seule chose qui importe, c’est l’ensemble des notions préalablement acquises par celui-ci, ainsi que les mécanismes cognitifs généraux qui engendrent une nouvelle notion et qui, dans l’hypothèse de l’épistémologie génétique, sont communs à tous les sujets de connaissance.
Pour le dire d’une autre manière, la notion de sujet épistémique est ce qui permet à Piaget d’éviter le piège du réductionnisme psychologique et de rendre compte de la genèse des notions scientifiques élémentaires et savantes, non pas à partir de facteurs psychologiques extracognitifs, mais à partir de la connaissance elle-même, telle qu’elle est construite au sein du sujet individuel (ou d’un groupe de sujets).
Le sujet épistémique est ainsi, en un sens, inclus dans le sujet psychologique (ou dans un groupe de sujets en interaction), dont il constitue une partie; mais d’un autre côté il le dépasse puisque la psychologie des sujets individuels n’a, en droit, rien à voir dans la construction des connaissances (y compris préscientifiques). Dans les faits, il est bien évident que les facteurs psychologiques non cognitifs ou non épistémiques interviennent. Une personne intéressée par un certain champ cognitif aura tendance à être plus active par rapport à celui-ci, et donc à construire davantage de notions associées à ce champ. Mais si l’on s’intéresse à la construction de ces notions et non pas à la psychologie de l’individu, alors la seule chose qui importe, c’est l’ensemble des notions préalablement acquises par celui-ci, ainsi que les mécanismes cognitifs généraux qui engendrent une nouvelle notion et qui, dans l’hypothèse de l’épistémologie génétique, sont communs à tous les sujets de connaissance.
- Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Du point de vue de l’épistémologie génétique, la notion de sujet épistémique, très abstraite, caractérise cette part du fonctionnement cognitif – commune à tous les sujets d’un certain niveau de développement – constitutive des notions au moyen desquelles la réalité est organisée, transformée ou expliquée. Il est le centre du fonctionnement cognitif, ou plutôt le système cognitif dans sa totalité, abstraitement détaché des composantes non proprement cognitives de ce fonctionnement, telles que la capacité d’attention, la plus ou moins grande part d’activité consacrée à une tâche, etc.
Pour le dire d’une autre manière, la notion de sujet épistémique est ce qui permet à Piaget d’éviter le piège du réductionnisme psychologique et de rendre compte de la genèse des notions scientifiques élémentaires et savantes, non pas à partir de facteurs psychologiques extracognitifs, mais à partir de la connaissance elle-même, telle qu’elle est construite au sein du sujet individuel (ou d’un groupe de sujets).
Le sujet épistémique est ainsi, en un sens, inclus dans le sujet psychologique (ou dans un groupe de sujets en interaction), dont il constitue une partie; mais d’un autre côté il le dépasse puisque la psychologie des sujets individuels n’a, en droit, rien à voir dans la construction des connaissances (y compris préscientifiques). Dans les faits, il est bien évident que les facteurs psychologiques non cognitifs ou non épistémiques interviennent. Une personne intéressée par un certain champ cognitif aura tendance à être plus active par rapport à celui-ci, et donc à construire davantage de notions associées à ce champ. Mais si l’on s’intéresse à la construction de ces notions et non pas à la psychologie de l’individu, alors la seule chose qui importe, c’est l’ensemble des notions préalablement acquises par celui-ci, ainsi que les mécanismes cognitifs généraux qui engendrent une nouvelle notion et qui, dans l’hypothèse de l’épistémologie génétique, sont communs à tous les sujets de connaissance.
Pour le dire d’une autre manière, la notion de sujet épistémique est ce qui permet à Piaget d’éviter le piège du réductionnisme psychologique et de rendre compte de la genèse des notions scientifiques élémentaires et savantes, non pas à partir de facteurs psychologiques extracognitifs, mais à partir de la connaissance elle-même, telle qu’elle est construite au sein du sujet individuel (ou d’un groupe de sujets).
Le sujet épistémique est ainsi, en un sens, inclus dans le sujet psychologique (ou dans un groupe de sujets en interaction), dont il constitue une partie; mais d’un autre côté il le dépasse puisque la psychologie des sujets individuels n’a, en droit, rien à voir dans la construction des connaissances (y compris préscientifiques). Dans les faits, il est bien évident que les facteurs psychologiques non cognitifs ou non épistémiques interviennent. Une personne intéressée par un certain champ cognitif aura tendance à être plus active par rapport à celui-ci, et donc à construire davantage de notions associées à ce champ. Mais si l’on s’intéresse à la construction de ces notions et non pas à la psychologie de l’individu, alors la seule chose qui importe, c’est l’ensemble des notions préalablement acquises par celui-ci, ainsi que les mécanismes cognitifs généraux qui engendrent une nouvelle notion et qui, dans l’hypothèse de l’épistémologie génétique, sont communs à tous les sujets de connaissance.
symbole
La notion de symbole utilisée par Piaget se rapporte en partie à la conception du linguiste Ferdinand de Saussure distinguant les signifiants arbitraires (ne comportant pas de rapport de similitude avec ce qu’ils représentent) et les signifiants "motivés". Les symboles sont généralement considérés par Piaget comme des signifiants motivés, c’est-à-dire présentant un rapport de similitude ou d’analogie avec l’objet qu’ils représentent.
syncrétisme
Après que Claparède ait utilisé la notion de syncrétisme pour caractériser la perception d’un jeune enfant, Piaget l’emploie à son tour dans ses premiers travaux pour décrire la pensée enfantine, et en particulier une forme de raisonnement dans laquelle les différentes propositions ne sont pas reliées par des opérations logiques, mais sont fusionnées au sein d’un schéma d’ensemble de telle sorte que le sens de chacune d’entre elles est perdu.
Définition élargie
D’abord utilisé en philosophie religieuse pour caractériser les doctrines qui tentent de concilier, au moins superficiellement, des conceptions contradictoires, le terme de syncrétisme a pris un sens plus technique à la fin du dix-neuvième siècle dans un livre fameux de Renan sur "L’avenir de la science". Renan y distinguait trois étapes dans la marche de l’esprit humain: l’âge du syncrétisme, caractérisé par une forme de connaissance générale et confuse de tout objet de pensée, l’âge de l’analyse, avec une vue analytique des objets de connaissance, et enfin l’âge de la synthèse, avec une reconstruction synthétique du tout au moyen des parties.
Après que Claparède ait utilisé cette notion pour caractériser la perception d’un jeune enfant, Piaget l’emploie à son tour dans ses premiers travaux pour décrire la pensée enfantine, et en particulier une forme de raisonnement dans laquelle les différentes propositions ne sont pas reliées par des opérations logiques, mais sont fusionnées au sein d’un schéma d’ensemble de telle sorte que le sens de chacune d’entre elles est perdu.
Après que Claparède ait utilisé cette notion pour caractériser la perception d’un jeune enfant, Piaget l’emploie à son tour dans ses premiers travaux pour décrire la pensée enfantine, et en particulier une forme de raisonnement dans laquelle les différentes propositions ne sont pas reliées par des opérations logiques, mais sont fusionnées au sein d’un schéma d’ensemble de telle sorte que le sens de chacune d’entre elles est perdu.
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D’abord utilisé en philosophie religieuse pour caractériser les doctrines qui tentent de concilier, au moins superficiellement, des conceptions contradictoires, le terme de syncrétisme a pris un sens plus technique à la fin du dix-neuvième siècle dans un livre fameux de Renan sur "L’avenir de la science". Renan y distinguait trois étapes dans la marche de l’esprit humain: l’âge du syncrétisme, caractérisé par une forme de connaissance générale et confuse de tout objet de pensée, l’âge de l’analyse, avec une vue analytique des objets de connaissance, et enfin l’âge de la synthèse, avec une reconstruction synthétique du tout au moyen des parties.
Après que Claparède ait utilisé cette notion pour caractériser la perception d’un jeune enfant, Piaget l’emploie à son tour dans ses premiers travaux pour décrire la pensée enfantine, et en particulier une forme de raisonnement dans laquelle les différentes propositions ne sont pas reliées par des opérations logiques, mais sont fusionnées au sein d’un schéma d’ensemble de telle sorte que le sens de chacune d’entre elles est perdu.
Après que Claparède ait utilisé cette notion pour caractériser la perception d’un jeune enfant, Piaget l’emploie à son tour dans ses premiers travaux pour décrire la pensée enfantine, et en particulier une forme de raisonnement dans laquelle les différentes propositions ne sont pas reliées par des opérations logiques, mais sont fusionnées au sein d’un schéma d’ensemble de telle sorte que le sens de chacune d’entre elles est perdu.
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T
tableau sensoriel
La langue ne disposant pas de terme pour désigner la notion primitive que le nourrisson a des "objets" ou des scènes qui l’entourent et qu’il assimile dans les premières semaines après sa naissance, Piaget a choisi d’utiliser à cet effet l’expression de "tableau sensoriel". Pour comprendre le sens de cette expression, il faut imaginer un monde sans consistance, composé d’apparitions et de disparitions successives, sans que ces apparitions et disparitions ne soient reliées au moyen de la notion commune d’objet.
Définition élargie
La langue ne disposant pas de terme pour désigner la notion primitive que le nourrisson a des "objets" ou des scènes qui l’entourent et qu’il assimile dans les premières semaines après sa naissance, Piaget a choisi d’utiliser à cet effet l’expression de "tableau sensoriel". Pour comprendre le sens de cette expression, il faut imaginer un monde sans consistance, composé d’apparitions et de disparitions successives, sans que ces apparitions et disparitions ne soient reliées au moyen de la notion commune d’objet.
La notion d’objet n’est en effet construite que lors des trois derniers stades du développement de l’intelligence sensori-motrice, en relation avec la construction des notions de temps, d’espace et de causalité attachées aux actions sensori-motrices. Dès le deuxième et le troisième stades pourtant (c’est-à-dire approximativement entre un et huit mois), il y a une certaine "solidification" du perçu, de telle sorte que la notion d’une pure succession d’apparitions et de disparitions doit être alors quelque peu nuancée.
La notion d’objet n’est en effet construite que lors des trois derniers stades du développement de l’intelligence sensori-motrice, en relation avec la construction des notions de temps, d’espace et de causalité attachées aux actions sensori-motrices. Dès le deuxième et le troisième stades pourtant (c’est-à-dire approximativement entre un et huit mois), il y a une certaine "solidification" du perçu, de telle sorte que la notion d’une pure succession d’apparitions et de disparitions doit être alors quelque peu nuancée.
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La langue ne disposant pas de terme pour désigner la notion primitive que le nourrisson a des "objets" ou des scènes qui l’entourent et qu’il assimile dans les premières semaines après sa naissance, Piaget a choisi d’utiliser à cet effet l’expression de "tableau sensoriel". Pour comprendre le sens de cette expression, il faut imaginer un monde sans consistance, composé d’apparitions et de disparitions successives, sans que ces apparitions et disparitions ne soient reliées au moyen de la notion commune d’objet.
La notion d’objet n’est en effet construite que lors des trois derniers stades du développement de l’intelligence sensori-motrice, en relation avec la construction des notions de temps, d’espace et de causalité attachées aux actions sensori-motrices. Dès le deuxième et le troisième stades pourtant (c’est-à-dire approximativement entre un et huit mois), il y a une certaine "solidification" du perçu, de telle sorte que la notion d’une pure succession d’apparitions et de disparitions doit être alors quelque peu nuancée.
La notion d’objet n’est en effet construite que lors des trois derniers stades du développement de l’intelligence sensori-motrice, en relation avec la construction des notions de temps, d’espace et de causalité attachées aux actions sensori-motrices. Dès le deuxième et le troisième stades pourtant (c’est-à-dire approximativement entre un et huit mois), il y a une certaine "solidification" du perçu, de telle sorte que la notion d’une pure succession d’apparitions et de disparitions doit être alors quelque peu nuancée.
tautologie
La notion de tautologie couvre l’ensemble des opérations logiques ou des propositions, qui, en apparence, n’apportent aucune connaissance ou aucun objet logique nouveau. Par exemple l’addition de la classe des chevaux à la classe des chevaux, ou la classe des chiens à la classe des animaux ne produisent aucune nouvelle classe. En logique des propositions, les tautologies sont des propositions qui sont toujours vraies en raison de leur forme.
Définition élargie
En logique opératoire, la notion de tautologie couvre l’ensemble des opérations logiques ou des propositions, qui, en apparence, n’apportent aucune connaissance ou aucun objet logique nouveau (les opérations tautologiques résultent de la construction d’une structure opératoire). Par exemple l’addition de la classe des chevaux à la classe des chevaux, ou la classe des chiens à la classe des animaux ne produisent aucune nouvelle classe (dans le premier cas, on obtient la classe des chevaux, dans la seconde, la classe des animaux; notons pourtant que, dans le second cas, une connaissance nouvelle est acquise et une classe nouvelle construite si le sujet ignorait jusqu’alors que la classe des animaux incluait celle des chiens). De même, l’addition des propositions "Pierre est parti et Paul est parti", "Pierre est parti et Paul n’est pas parti", "Pierre n’est pas parti et Paul est parti" et enfin "Pierre n’est pas parti et Paul n’est pas parti" n’apporte aucune nouvelle proposition vraie; c’est une tautologie.
En logique des propositions, les tautologies sont des propositions toujours vraies en raison de leur forme (dans l’exemple précédent, la forme est fournie par les conjonctions et les négations). Vers 1910 Wittgenstein a cru pouvoir tirer de ce constat la thèse selon laquelle toute la mathématique ne serait composée que de propositions tautologiques.
En logique des propositions, les tautologies sont des propositions toujours vraies en raison de leur forme (dans l’exemple précédent, la forme est fournie par les conjonctions et les négations). Vers 1910 Wittgenstein a cru pouvoir tirer de ce constat la thèse selon laquelle toute la mathématique ne serait composée que de propositions tautologiques.
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En logique opératoire, la notion de tautologie couvre l’ensemble des opérations logiques ou des propositions, qui, en apparence, n’apportent aucune connaissance ou aucun objet logique nouveau (les opérations tautologiques résultent de la construction d’une structure opératoire). Par exemple l’addition de la classe des chevaux à la classe des chevaux, ou la classe des chiens à la classe des animaux ne produisent aucune nouvelle classe (dans le premier cas, on obtient la classe des chevaux, dans la seconde, la classe des animaux; notons pourtant que, dans le second cas, une connaissance nouvelle est acquise et une classe nouvelle construite si le sujet ignorait jusqu’alors que la classe des animaux incluait celle des chiens). De même, l’addition des propositions "Pierre est parti et Paul est parti", "Pierre est parti et Paul n’est pas parti", "Pierre n’est pas parti et Paul est parti" et enfin "Pierre n’est pas parti et Paul n’est pas parti" n’apporte aucune nouvelle proposition vraie; c’est une tautologie.
En logique des propositions, les tautologies sont des propositions toujours vraies en raison de leur forme (dans l’exemple précédent, la forme est fournie par les conjonctions et les négations). Vers 1910 Wittgenstein a cru pouvoir tirer de ce constat la thèse selon laquelle toute la mathématique ne serait composée que de propositions tautologiques.
En logique des propositions, les tautologies sont des propositions toujours vraies en raison de leur forme (dans l’exemple précédent, la forme est fournie par les conjonctions et les négations). Vers 1910 Wittgenstein a cru pouvoir tirer de ce constat la thèse selon laquelle toute la mathématique ne serait composée que de propositions tautologiques.
téléonomie
Le terme de téléonomie a été proposé au milieu du vingtième siècle comme substitut à celui de finalité, que les savants contemporains hésitaient à utiliser en raison de ses usages passés et de son lien avec les doctrines finalistes de la réalité (les choses existent sous la forme qu’elles prennent, ou tout simplement sont, parce qu’un créateur l’a voulu).
Définition élargie
Le terme de téléonomie a été proposé au milieu du vingtième siècle comme substitut celui de finalité, que les savants contemporains hésitaient à utiliser en raison de ses usages passés et de son lien avec les doctrines finalistes de la réalité (les choses existent sous la forme qu’elles prennent, ou tout simplement sont, parce qu’un créateur l’a voulu).
Au dix-neuvième siècle et pendant les premières décennies du vingtième il fallait en effet à tout prix éviter d’utiliser la notion de finalité et n’employer que des explications mécaniques, que lon jugeait alors contraires à cette notion. L’apparition de la cybernétique et le développement de la physiologie ont fini par briser cette résistance. Les explications ou les descriptions des machines cybernétiques et des machines programmées, comme celles du fonctionnement des organes vivants, ne cessent de recourir à la catégorie de finalité, de manière déclarée ou non. Face à cette rapide extension, l’idée a fini par s’imposer que la finalité avait droit de cité parmi les catégories de l’entendement scientifique, ce d’autant que les machines cybernétiques et programmées montraient que cet usage peut recevoir une interprétation mécanique (mais non pas mécaniciste: les processus téléonomiques ou cybernétiques sont des mécanismes spécialisés).
Au dix-neuvième siècle et pendant les premières décennies du vingtième il fallait en effet à tout prix éviter d’utiliser la notion de finalité et n’employer que des explications mécaniques, que lon jugeait alors contraires à cette notion. L’apparition de la cybernétique et le développement de la physiologie ont fini par briser cette résistance. Les explications ou les descriptions des machines cybernétiques et des machines programmées, comme celles du fonctionnement des organes vivants, ne cessent de recourir à la catégorie de finalité, de manière déclarée ou non. Face à cette rapide extension, l’idée a fini par s’imposer que la finalité avait droit de cité parmi les catégories de l’entendement scientifique, ce d’autant que les machines cybernétiques et programmées montraient que cet usage peut recevoir une interprétation mécanique (mais non pas mécaniciste: les processus téléonomiques ou cybernétiques sont des mécanismes spécialisés).
topologique
Un espace est dit topologique dans la mesure où ses propriétés, dont celle de voisinage, sont conservées lorsqu’on fait subir des déformations continues, sans cassure, à cet espace (un exemple classique et élémentaire est celui d’une surface élastique que l’on étire sans la déchirer, ou la chaussette que l’on retourne de telle sorte que sa surface apparemment extérieure devienne, toujours apparemment, "intérieure"). Ces espaces sont l’objet d’une branche particulière de la géométrie, la topologie.
transduction
Forme de raisonnement que l'on trouve chez l'enfant de 2-4 dans lequel les notions d'individu et de classe, de partie et de tout, sont encore insuffisamment différenciées. La transduction se rattache à la pensée symbolique de l'enfant que Piaget rapproche de la pensée du rêve.
transitivité
La transitivité est l’une des propriétés de base des groupements de relations symétriques aussi bien qu’asymétriques. La relation symétrique d’égalité numérique, ou encore la relation asymétrique de grandeur entre des baguettes possèdent par exemple cette propriété (par contre la relation d’amitié n’est pas transitive: les amis de nos amis peuvent, hélas, être nos ennemis). Parmi les nombreux résultats spectaculaires de la psychologie géntique, on trouve ce constat qu’un enfant ne maîtrise la propriété de transitivité propre à une relation que dans la mesure où il a construit les opérations correspondantes.
transport perceptif
Le transport perceptif est l’activité qui permet aux sujets d’estimer la grandeur spatiale d’un objet ou d’une partie d’une scène par rapport à un autre objet ou une autre partie en mettant en rapport les activités d’accommodation permettant de cerner les contours respectifs des deux objets, ou des deux parties de la scène.
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U
universalité
En épistémologie, l’universalité est cette propriété de certaines connaissances d’être valables pour tout sujet connaissant de même niveau cognitif et, simultanément, de viser dans la réalité perçue ou conçue par le sujet non pas les particularités de cette réalité (par exemple tel tronc emporté dans la mer par un fleuve), mais ce en quoi celle-ci exemplifie une propriété de portée universelle (jamais un tronc ne remonte à la source d’un fleuve). Sous ce deuxième aspect, la notion épistémologique d’universalité se confond avec la notion logique. En logique en effet, l’universalité se dit d’un prédicat ou d’une proposition qui s’applique à tous les individus d’une classe logique (par exemple, la propriété d’être divisible par deux, qui s’applique à tous les nombres pairs).
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V
variation fluctuante
Les notions de variation fluctuante et de variation héréditaire appartiennent au vocabulaire de la biologie du début du vingtième siècle et concernent les formes ou les propriétés observables que les organismes prennent lors de leur développement individuel. Les variations fluctuantes sont celles qui dépendent non seulement du patrimoine héréditaire des individus mais également des circonstances dans lesquelles ceux-ci sont placés.
Définition élargie
Les notions de variation fluctuante et de variation héréditaire appartiennent au vocabulaire de la biologie du début du vingtième siècle et concernent les formes ou les propriétés observables que les organismes prennent lors de leur développement individuel. Les variations fluctuantes sont celles qui dépendent non seulement du patrimoine héréditaire des individus mais également des circonstances dans lesquelles ceux-ci sont placés. Quant aux variations héréditaires, les biologistes les concevaient alors comme les caractères des organismes entièrement déterminés par leur patrimoine héréditaire (la couleur des souris, par exemple), et ne résultant pas d’une adaptation des individus aux changements du milieu extérieur.
Ainsi, à supposer qu’un premier groupe d’organismes d’une même espèce vive dans un certain milieu, et qu’un deuxième groupe vive dans un autre milieu, si les organismes de chacun de ces deux groupes prennent des formes différentes, par exemple les organismes du premier groupe des formes allongées et les autres des formes trapues, il n’est pas possible de savoir à quoi ces différences sont dues. Il se pourrait que l’un de ces groupes appartienne à une variété héréditaire (une race) de cette espèce, et l’autre groupe à une autre race. Mais il se pourrait aussi que l’on ait affaire à une seule race qui peut prendre des formes différentes en fonction du changement des circonstances. Seules des techniques spéciales, comme la sélection de formes pures et le croisement sexuel des individus des deux groupes permettaient au début du siècle de savoir ce qu’il en était.
Ce qu’ajoutent Piaget et d’autres biologistes néo-lamarckiens est que la variation fluctuante n’est pas seulement le résultat conjoint de l’hérédité et du milieu, mais aussi de la réaction de l’organisme tout entier. La thèse des auteurs néo-lamarckiens revient alors à dire que, soit les circonstances, soit celles-ci et la réaction qu’elles produisent chez les êtres vivants qui s’y trouvent confrontés, peuvent agir d’une manière ou d’une autre sur le patrimoine héréditaire de ces êtres.
Les darwiniens nient au contraire une telle action directe de transformation du patrimoine héréditaire de l’organisme, n’admettant l’action des circonstances que par l’intermédiaire de la sélection naturelle agissant sur une population d’individus.
Ainsi, à supposer qu’un premier groupe d’organismes d’une même espèce vive dans un certain milieu, et qu’un deuxième groupe vive dans un autre milieu, si les organismes de chacun de ces deux groupes prennent des formes différentes, par exemple les organismes du premier groupe des formes allongées et les autres des formes trapues, il n’est pas possible de savoir à quoi ces différences sont dues. Il se pourrait que l’un de ces groupes appartienne à une variété héréditaire (une race) de cette espèce, et l’autre groupe à une autre race. Mais il se pourrait aussi que l’on ait affaire à une seule race qui peut prendre des formes différentes en fonction du changement des circonstances. Seules des techniques spéciales, comme la sélection de formes pures et le croisement sexuel des individus des deux groupes permettaient au début du siècle de savoir ce qu’il en était.
Ce qu’ajoutent Piaget et d’autres biologistes néo-lamarckiens est que la variation fluctuante n’est pas seulement le résultat conjoint de l’hérédité et du milieu, mais aussi de la réaction de l’organisme tout entier. La thèse des auteurs néo-lamarckiens revient alors à dire que, soit les circonstances, soit celles-ci et la réaction qu’elles produisent chez les êtres vivants qui s’y trouvent confrontés, peuvent agir d’une manière ou d’une autre sur le patrimoine héréditaire de ces êtres.
Les darwiniens nient au contraire une telle action directe de transformation du patrimoine héréditaire de l’organisme, n’admettant l’action des circonstances que par l’intermédiaire de la sélection naturelle agissant sur une population d’individus.
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Les notions de variation fluctuante et de variation héréditaire appartiennent au vocabulaire de la biologie du début du vingtième siècle et concernent les formes ou les propriétés observables que les organismes prennent lors de leur développement individuel. Les variations fluctuantes sont celles qui dépendent non seulement du patrimoine héréditaire des individus mais également des circonstances dans lesquelles ceux-ci sont placés. Quant aux variations héréditaires, les biologistes les concevaient alors comme les caractères des organismes entièrement déterminés par leur patrimoine héréditaire (la couleur des souris, par exemple), et ne résultant pas d’une adaptation des individus aux changements du milieu extérieur.
Ainsi, à supposer qu’un premier groupe d’organismes d’une même espèce vive dans un certain milieu, et qu’un deuxième groupe vive dans un autre milieu, si les organismes de chacun de ces deux groupes prennent des formes différentes, par exemple les organismes du premier groupe des formes allongées et les autres des formes trapues, il n’est pas possible de savoir à quoi ces différences sont dues. Il se pourrait que l’un de ces groupes appartienne à une variété héréditaire (une race) de cette espèce, et l’autre groupe à une autre race. Mais il se pourrait aussi que l’on ait affaire à une seule race qui peut prendre des formes différentes en fonction du changement des circonstances. Seules des techniques spéciales, comme la sélection de formes pures et le croisement sexuel des individus des deux groupes permettaient au début du siècle de savoir ce qu’il en était.
Ce qu’ajoutent Piaget et d’autres biologistes néo-lamarckiens est que la variation fluctuante n’est pas seulement le résultat conjoint de l’hérédité et du milieu, mais aussi de la réaction de l’organisme tout entier. La thèse des auteurs néo-lamarckiens revient alors à dire que, soit les circonstances, soit celles-ci et la réaction qu’elles produisent chez les êtres vivants qui s’y trouvent confrontés, peuvent agir d’une manière ou d’une autre sur le patrimoine héréditaire de ces êtres.
Les darwiniens nient au contraire une telle action directe de transformation du patrimoine héréditaire de l’organisme, n’admettant l’action des circonstances que par l’intermédiaire de la sélection naturelle agissant sur une population d’individus.
Ainsi, à supposer qu’un premier groupe d’organismes d’une même espèce vive dans un certain milieu, et qu’un deuxième groupe vive dans un autre milieu, si les organismes de chacun de ces deux groupes prennent des formes différentes, par exemple les organismes du premier groupe des formes allongées et les autres des formes trapues, il n’est pas possible de savoir à quoi ces différences sont dues. Il se pourrait que l’un de ces groupes appartienne à une variété héréditaire (une race) de cette espèce, et l’autre groupe à une autre race. Mais il se pourrait aussi que l’on ait affaire à une seule race qui peut prendre des formes différentes en fonction du changement des circonstances. Seules des techniques spéciales, comme la sélection de formes pures et le croisement sexuel des individus des deux groupes permettaient au début du siècle de savoir ce qu’il en était.
Ce qu’ajoutent Piaget et d’autres biologistes néo-lamarckiens est que la variation fluctuante n’est pas seulement le résultat conjoint de l’hérédité et du milieu, mais aussi de la réaction de l’organisme tout entier. La thèse des auteurs néo-lamarckiens revient alors à dire que, soit les circonstances, soit celles-ci et la réaction qu’elles produisent chez les êtres vivants qui s’y trouvent confrontés, peuvent agir d’une manière ou d’une autre sur le patrimoine héréditaire de ces êtres.
Les darwiniens nient au contraire une telle action directe de transformation du patrimoine héréditaire de l’organisme, n’admettant l’action des circonstances que par l’intermédiaire de la sélection naturelle agissant sur une population d’individus.
variation héréditaire
Les notions de variation fluctuante et de variation héréditaire appartiennent au vocabulaire de la biologie du début du vingtième siècle et concernent les formes ou les propriétés observables que les organismes prennent lors de leur développement individuel. Par variation héréditaire, les biologistes entendaient alors les caractères des organismes entièremement déterminés par leur patrimoine héréditaire (la couleur des souris, par exemple), et ne résultant pas d’une adaptation des individus aux changements du milieu extérieur.
Définition élargie
Les notions de variation fluctuante et de variation héréditaire appartiennent au vocabulaire de la biologie du début du vingtième siècle et concernent les formes ou les propriétés observables que les organismes prennent lors de leur développement individuel. Les variations fluctuantes sont celles qui dépendent non seulement du patrimoine héréditaire des individus mais également des circonstances dans lesquelles ceux-ci sont placés. Quant aux variations héréditaires, les biologistes les concevaient alors comme les caractères des organismes entièrement déterminés par leur patrimoine héréditaire (la couleur des souris, par exemple), et ne résultant pas d’une adaptation des individus aux changements du milieu extérieur.
Ainsi, à supposer qu’un premier groupe d’organismes d’une même espèce vive dans un certain milieu, et qu’un deuxième groupe vive dans un autre milieu, si les organismes de chacun de ces deux groupes prennent des formes différentes, par exemple les organismes du premier groupe des formes allongées et les autres des formes trapues, il n’est pas possible de savoir à quoi ces différences sont dues. Il se pourrait que l’un de ces groupes appartienne à une variété héréditaire (une race) de cette espèce, et l’autre groupe à une autre race. Mais il se pourrait aussi que l’on ait affaire à une seule race qui peut prendre des formes différentes en fonction du changement des circonstances. Seules des techniques spéciales, comme la sélection de formes pures et le croisement sexuel des individus des deux groupes permettaient au début du siècle de savoir ce qu’il en était.
Ce qu’ajoutent Piaget et d’autres biologistes néo-lamarckiens est que la variation fluctuante n’est alors pas seulement le résultat conjoint de l’hérédité et du milieu, mais aussi de la réaction de l’organisme tout entier. La thèse des auteurs lamarckiens revient alors à dire que, soit les circonstances, soit la réaction qu’elles produisent chez les êtres vivants qui s’y trouvent confrontés, peuvent agir d’une manière ou d’une autre sur le patrimoine héréditaire de ces êtres.
Les darwiniens nient au contraire une telle action directe de transformation du patrimoine héréditaire de l’organisme, n’admettant l’action des circonstances que par l’intermédiaire de la sélection naturelle agissant sur une population d’individus.
Ainsi, à supposer qu’un premier groupe d’organismes d’une même espèce vive dans un certain milieu, et qu’un deuxième groupe vive dans un autre milieu, si les organismes de chacun de ces deux groupes prennent des formes différentes, par exemple les organismes du premier groupe des formes allongées et les autres des formes trapues, il n’est pas possible de savoir à quoi ces différences sont dues. Il se pourrait que l’un de ces groupes appartienne à une variété héréditaire (une race) de cette espèce, et l’autre groupe à une autre race. Mais il se pourrait aussi que l’on ait affaire à une seule race qui peut prendre des formes différentes en fonction du changement des circonstances. Seules des techniques spéciales, comme la sélection de formes pures et le croisement sexuel des individus des deux groupes permettaient au début du siècle de savoir ce qu’il en était.
Ce qu’ajoutent Piaget et d’autres biologistes néo-lamarckiens est que la variation fluctuante n’est alors pas seulement le résultat conjoint de l’hérédité et du milieu, mais aussi de la réaction de l’organisme tout entier. La thèse des auteurs lamarckiens revient alors à dire que, soit les circonstances, soit la réaction qu’elles produisent chez les êtres vivants qui s’y trouvent confrontés, peuvent agir d’une manière ou d’une autre sur le patrimoine héréditaire de ces êtres.
Les darwiniens nient au contraire une telle action directe de transformation du patrimoine héréditaire de l’organisme, n’admettant l’action des circonstances que par l’intermédiaire de la sélection naturelle agissant sur une population d’individus.
- Recherche dans "Présentation de l'oeuvre de Piaget"
Les notions de variation fluctuante et de variation héréditaire appartiennent au vocabulaire de la biologie du début du vingtième siècle et concernent les formes ou les propriétés observables que les organismes prennent lors de leur développement individuel. Les variations fluctuantes sont celles qui dépendent non seulement du patrimoine héréditaire des individus mais également des circonstances dans lesquelles ceux-ci sont placés. Quant aux variations héréditaires, les biologistes les concevaient alors comme les caractères des organismes entièrement déterminés par leur patrimoine héréditaire (la couleur des souris, par exemple), et ne résultant pas d’une adaptation des individus aux changements du milieu extérieur.
Ainsi, à supposer qu’un premier groupe d’organismes d’une même espèce vive dans un certain milieu, et qu’un deuxième groupe vive dans un autre milieu, si les organismes de chacun de ces deux groupes prennent des formes différentes, par exemple les organismes du premier groupe des formes allongées et les autres des formes trapues, il n’est pas possible de savoir à quoi ces différences sont dues. Il se pourrait que l’un de ces groupes appartienne à une variété héréditaire (une race) de cette espèce, et l’autre groupe à une autre race. Mais il se pourrait aussi que l’on ait affaire à une seule race qui peut prendre des formes différentes en fonction du changement des circonstances. Seules des techniques spéciales, comme la sélection de formes pures et le croisement sexuel des individus des deux groupes permettaient au début du siècle de savoir ce qu’il en était.
Ce qu’ajoutent Piaget et d’autres biologistes néo-lamarckiens est que la variation fluctuante n’est alors pas seulement le résultat conjoint de l’hérédité et du milieu, mais aussi de la réaction de l’organisme tout entier. La thèse des auteurs lamarckiens revient alors à dire que, soit les circonstances, soit la réaction qu’elles produisent chez les êtres vivants qui s’y trouvent confrontés, peuvent agir d’une manière ou d’une autre sur le patrimoine héréditaire de ces êtres.
Les darwiniens nient au contraire une telle action directe de transformation du patrimoine héréditaire de l’organisme, n’admettant l’action des circonstances que par l’intermédiaire de la sélection naturelle agissant sur une population d’individus.
Ainsi, à supposer qu’un premier groupe d’organismes d’une même espèce vive dans un certain milieu, et qu’un deuxième groupe vive dans un autre milieu, si les organismes de chacun de ces deux groupes prennent des formes différentes, par exemple les organismes du premier groupe des formes allongées et les autres des formes trapues, il n’est pas possible de savoir à quoi ces différences sont dues. Il se pourrait que l’un de ces groupes appartienne à une variété héréditaire (une race) de cette espèce, et l’autre groupe à une autre race. Mais il se pourrait aussi que l’on ait affaire à une seule race qui peut prendre des formes différentes en fonction du changement des circonstances. Seules des techniques spéciales, comme la sélection de formes pures et le croisement sexuel des individus des deux groupes permettaient au début du siècle de savoir ce qu’il en était.
Ce qu’ajoutent Piaget et d’autres biologistes néo-lamarckiens est que la variation fluctuante n’est alors pas seulement le résultat conjoint de l’hérédité et du milieu, mais aussi de la réaction de l’organisme tout entier. La thèse des auteurs lamarckiens revient alors à dire que, soit les circonstances, soit la réaction qu’elles produisent chez les êtres vivants qui s’y trouvent confrontés, peuvent agir d’une manière ou d’une autre sur le patrimoine héréditaire de ces êtres.
Les darwiniens nient au contraire une telle action directe de transformation du patrimoine héréditaire de l’organisme, n’admettant l’action des circonstances que par l’intermédiaire de la sélection naturelle agissant sur une population d’individus.
vicariant
La vicariance est une notion appartenant au départ à la physiologie. Un organe est dit vicariant lorsqu’il peut suppléer au fonctionnement d’autres organes. Piaget a repris ce terme pour caractériser la substitution possible d’opérations logiques permettant d’aboutir à un résultat identique. Par exemple la substitution de l’addition des chinois et des non-chinois à l’addition des français et des non-français est une vicariance. L’examen de ces substitutions ou de ces vicariances, telles qu’elles interviennent par exemple dans le cadre de la classification naturelle des êtres vivants, ont conduit Piaget à y discerner la présence (et l’action!) d’un groupement.
vitalisme
Le vitalisme est une doctrine qui consiste à admettre au sein de la vie la présence d’une force ou d’un principe spécial (le "principe vital") qui expliquerait les propriétés et les formes spéciales que manifestent les organismes vivants par rapport aux êtres inanimés. L’évolution des sciences a en partie confirmé l’opposition des vitalistes face aux biologistes matérialistes qui, eux, étaient convaincus que les lois du mécanisme physique suffisaient à expliquer cette origine.
Définition élargie
Le vitalisme est une doctrine qui consiste à admettre au sein de la vie la présence d’une force ou d’un principe spécial (le "principe vital") qui expliquerait les propriétés et les formes spéciales que manifestent les organismes vivants par rapport aux êtres inanimés. L’évolution des sciences a en partie confirmé l’opposition des vitalistes face aux biologistes matérialistes qui, eux, étaient convaincus que les lois du mécanisme physique suffisaient à expliquer cette origine.
Claude Bernard et d’autres physiologistes ont en effet su reconnaître la présence, au sein des organismes, de processus qui n’ont pas d’équivalents dans la matière inerte. Mais par ailleurs la biologie moderne, qui a intégré ce constat, a montré qu’il n’y avait pas besoin de recourir à un mystérieux principe vital pour rendre compte de ces processus. Il n’y a rien d’autre dans l’organisme que la matière physico-chimique, mais agencée de façon telle qu’il en naît des mécanismes cybernétiques, qui permettent par exemple à un organisme de maintenir sa température intérieure, ou encore de remplacer des tissus malades par des tissus sains, aptes à remplir leur fonction biologique.
Claude Bernard et d’autres physiologistes ont en effet su reconnaître la présence, au sein des organismes, de processus qui n’ont pas d’équivalents dans la matière inerte. Mais par ailleurs la biologie moderne, qui a intégré ce constat, a montré qu’il n’y avait pas besoin de recourir à un mystérieux principe vital pour rendre compte de ces processus. Il n’y a rien d’autre dans l’organisme que la matière physico-chimique, mais agencée de façon telle qu’il en naît des mécanismes cybernétiques, qui permettent par exemple à un organisme de maintenir sa température intérieure, ou encore de remplacer des tissus malades par des tissus sains, aptes à remplir leur fonction biologique.
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Le vitalisme est une doctrine qui consiste à admettre au sein de la vie la présence d’une force ou d’un principe spécial (le "principe vital") qui expliquerait les propriétés et les formes spéciales que manifestent les organismes vivants par rapport aux êtres inanimés. L’évolution des sciences a en partie confirmé l’opposition des vitalistes face aux biologistes matérialistes qui, eux, étaient convaincus que les lois du mécanisme physique suffisaient à expliquer cette origine.
Claude Bernard et d’autres physiologistes ont en effet su reconnaître la présence, au sein des organismes, de processus qui n’ont pas d’équivalents dans la matière inerte. Mais par ailleurs la biologie moderne, qui a intégré ce constat, a montré qu’il n’y avait pas besoin de recourir à un mystérieux principe vital pour rendre compte de ces processus. Il n’y a rien d’autre dans l’organisme que la matière physico-chimique, mais agencée de façon telle qu’il en naît des mécanismes cybernétiques, qui permettent par exemple à un organisme de maintenir sa température intérieure, ou encore de remplacer des tissus malades par des tissus sains, aptes à remplir leur fonction biologique.
Claude Bernard et d’autres physiologistes ont en effet su reconnaître la présence, au sein des organismes, de processus qui n’ont pas d’équivalents dans la matière inerte. Mais par ailleurs la biologie moderne, qui a intégré ce constat, a montré qu’il n’y avait pas besoin de recourir à un mystérieux principe vital pour rendre compte de ces processus. Il n’y a rien d’autre dans l’organisme que la matière physico-chimique, mais agencée de façon telle qu’il en naît des mécanismes cybernétiques, qui permettent par exemple à un organisme de maintenir sa température intérieure, ou encore de remplacer des tissus malades par des tissus sains, aptes à remplir leur fonction biologique.
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